Coup de froid présidentiel. 9 mars 2010. C'est le jour qu'a choisi le petit Nicolas pour visiter en coup de vent glacial la capitale du Haut-Doubs. Gare aux grandes oreilles mal camouflées et aux grands fronts non protégés ! - 10°C et un blizzard à vous congeler sur place. Heureusement, le soleil brille. Morteau tôt le matin, sans Carla (les petits rigolos disent que, quand on vient à Morteau, c'est normal de ne pas emporter sa saucisse, hou les vilains !), puis Pontarlier à l'heure verte, avant de repartir fissa se réchauffer on ne sait où. Débloquant du coup les axes routiers et permettant aux indigènes de reprendre le cours normal de leur existence, que la plupart n'avait d'ailleurs pas arrêté. Il avait certainement l'haleine fraîche, Mr le Président, lors de son discours aux élus locaux. Et tant pis pour la bise à Carla. Une prochaine fois...
Seul le Mc Do du coin s'est vu prendre d'assaut, à l'heure du 4 heures, par une escouade de motards affamés sur le retour, retardant du coup sa libération du joug gouvernemental.
Les blogueurs sont de la revue ! Oui mais non. Petite contrariété sans importance, mais un poil irritante, à la lecture de la presse vinique (c'est quand le printemps ?) martienne, et plus particulièrement de la RVF. Pas la moindre gouttelette, ni même un entrefilet, au sujet des Wine Blog Trophy du dernier Salon d'Angers et également de la consécration sur la toile d'Aurélia Filion, grande buveuse sur le Web et devant l'éternel. La faute aux délais d'impression, probablement. Ouais, ça doit être ça. Parce qu'une info comme ça, cela devrait au moins autant intéresser l'amateur de vins que le nom du bétonneur retenu pour la construction du nouveau chai de Cheval-Blanc, ou encore les vertus des pinards languedociens de marque vendus en Hyper, non ? Une petite rechute passagère en ce qui me concerne (l'achat de la RVF, je veux dire). Désormais je saurai être fort. A moins d'une nouvelle panne Internet qui me laisse totalement désœuvré ...?
Pas mieux du côté de Terre de Vins, pourtant bien ancré dans le Web vineux, mais qui n'a pas cru non plus bon de relayer la nouvelle sur papier, préférant faire sa couv ' sur ... les vins des Hypers, stars des rayons ! Les amateurs de vin seraient-ils des veaux inféodés à la GD? À quoi ça pourrait bien servir, alors, un réseau de blogueurs affiliés, susceptibles d'apporter un éclairage différent sur l'actualité du vin ? Il était pourtant bien sympa, le billet du VinoSolex Lincoln Siliakus !
Aurélia, pour ton prochain vin martien, je te suggère un vin du Languedoc à 4€ en Hyper, c'est ... Hyper tendance.
Haute pression barométrique. Pour réchauffer le cœur des blogueurs et autres forumeurs, on conseille la lecture du baromètre SoWine. Juste pour se donner l'impression d'avoir un minimum d'importance et d'être, parfois, pris un peu au sérieux. Sans vanter pour autant les vins à 4€ en Hyper...
Mon nom est Bond. Vaga-bonde. Dans le genre idée apte à réchauffer le cœur, place à La cave vagabonde, une autre façon de commercialiser le vin, en prenant le temps de l'écouler le long des canaux. Une initiative à soutenir ici et à qui on souhaite paradoxalement de prendre l'eau un jour ou l'autre.
"Mon père est marinier
dans cette péniche.
Ma mère dit la paix niche
dans ce mari niais.
Ma mére est habile
mais ma bile est amère
Car mon père et ses verres
ont les pieds fragiles."*
Morteau saucisse encore. L'idée de départ n'était pas de marcher dans les traces de Sarko, loin de là. Mais de rendre visite à Thierry Mesnier, de Terra Vinéa Morteau, là où il y a du bon vin nature au pays de la saucisse, et de sagement remplir le coffre, puis la cave, d'estimables flacons indemnes de cochonneries en n'd'dans. Un bel endroit doublé d'un espace dégustation très classe et design. En projet, des soirées régulières autour des vins natures, dont une croisière-dégustation sur les bassins du Doubs, avec escale en haut du Saut, dans lequel on évitera de cracher. Vivement!
A la volée, dégustation de deux petits joyaux: une cuvée Le Mont 2007, d'Alexandre Jouveaux, un chardonnay de grande maturité, s'exprimant dans les grandes largeurs en attaque, avant de finir en piqué sur une belle acidité rémanente, puis un Chenin 2007 du domaine de Montrieux, d'Emile Hérédia, aux jolies flaveurs anisées et à la minéralité bien tranchante. Dans le coffre, puis dans la cave: Hervé Souhaut, Emmanuel Houillon, Alexandre Bain, Patrick Meyer. De quoi tenir un siège pendant quelque temps.
Le Nature reprend ses droits. Si en France, tout est censé finir par des chansons, sur ce blog, tout finit par des canons. Plébiscités par la jeunesse de la maison, qui plus est. Comme quoi, bien éduquée, il y a de l'espoir, elle sait apprécier le vin. Tout d'abord, un Riesling Bildstœcklé 2007 de Bruno Schueller, un vin très mûr, sur des notes d'agrumes, le gasoil en retrait, de la longueur et une grande acidité citronnée en finale. L'unanimité familiale parfaite autour d'une choucroute de poissons. Un conseil pour tous ceux qui possèdent du Bild: stockez-le!
"T'aurais pas un p'tit liquoreux?" A une pareille demande de ma Ch'tite miss de 17 ans, pour accompagner le dessert, je jubile. J'obtempère. Je m'exécute. Je n'ai rien à refuser à ma fille. S de Saurigny, un Chenin d'Anjou déclassé en vin de table. Forcément, c'est clairement oxydé, les dégustateurs d'agrément ne se sont pas laissés abuser. Mais c'est complexe et c'est bon. Cohérent, même, l'élevage oxydatif n'effrayant pas le chenin. Les notes fumées de tabac à pipe sur pâte de coing ravissent le palais. La volatile se fait discrète, apporte de la fraicheur. Un vin d'équilibriste en apesanteur, martien comme pas permis. Unanimité familiale une fois de plus.
Vent marin, Vendée neige. Une pensée amicale à tous les Vendéens de la terre et de la mer. Et de Mars aussi. Place à la reconstruction, mais aussi au rêve et à l'Evas'Yon. Un minibus que l'on imagine bien au milieu des vignes de temps en temps. Est-ce celui utilisé par Vignes Horiz'Yon, perdu tout là-haut, dans les neiges du col du Lancier, près du Chalet de la Bourre?
Olif* Boby, évidemment. Mais pas celui de Morteau, celui de Pézenas.