Ce ne sont pas moins de 66 états qui abritent des prisons américaines. Le constat revient à une étude internationale publiée lundi par le journal social libéral allemand « Frankfurter Rundschau » .
Elle révèle aussi que sous couvert de mener des activités qualifiées de « terroristes », des personnes opposées aux régimes pro américains de ces pays y sont arrêtées, puis torturées par des moyens horribles par des membres de la CIA.
Depuis son achèvement, des pressions sont exercées de la part de ces 66 pays sur le Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui aurait dû en principe débattre de son contenu les jours prochains. La discussion a été reportée au mois de juin prochain.
Parmi ces pays figurent l'Égypte, le Pakistan. Ils avaient auparavant refusé de permettre aux quatre enquêteurs (un Finlandais, un Autrichien, un Pakistanais et un Sud-Africain) chargés de l'étude de venir enquêter sur place sur ces prisons secrètes, les accusant d'ingérence dans leurs affaires internes et de dépasser les limites du mandat onusien qui leur a été accordé.
D'autres pays sont également accusés d'abriter ces prisons secrètes américaines, dont entre autre la Jordanie, le Maroc, Djibouti, l'Ethiopie, la Thaïlande, la Roumanie, et la Pologne.
Ainsi que la Libye, le Soudan, l'Algérie, l'Inde, la Chine et la Russie et le Zimbabwe. L'étude s'est également arrêtée sur l'entité sioniste qui selon elle capture et torture les prisonniers palestiniens dans des cellules gardées en secret.
L'étude conclut que grâce à ces prisons secrètes qui violent les principes internationaux des droits de l'homme, la CIA a créé un réseau mondial pour torturer les ennemis présumés des États-Unis et leurs régimes alliés. Ce qui constitue un problème mondial de grande envergure.
Durant sa campagne électorale, l'actuel président américain Barak Obama avait mené campagne contre la prison de Guantanamo. Estimant qu'elle avait terni l'image des États-Unis dans le monde, il s'est alors engagé à la fermer, avait-il dit.
Mais ce qu'il n'a pas dit est qu'il allait la remplacer par des dizaines de prisons disséminées dans les quatre coins du monde. De quoi se partager le ternissement d'image avec tous les alliés des USA.
alterinfo