La (petite) maison

Par 5000k

« Quelques branches abattues dans la forêt sont les matériaux propres à son dessein. Il en choisit quatre des plus fortes, qu’il élève perpendiculairement et qu’il dispose en carré. Au-dessus, il en met quatre autres en travers ; et sur celles-ci, il en élève qui s’inclinent et qui se réunissent en pointe des deux côtés. Cette espèce de toit est couvert de feuilles assez serrées, pour que ni le soleil ni la pluie ne puissent y pénétrer ; et voilà l’homme logé. » (Marc-Antoine Laugier, Essai sur l’architecture, éditions Duchesne, Paris, 1755, p. 9).

Voila, selon Marc Antoine Laugier, la façon dont l’homme primitif a construit son premier abri. Une forme simple, à laquelle sont revenus les architectes contemporains travaillant sur ce qu’ils appellent « la maison icône ». La maison icône est aux limites de l’architecture et de la sculpture, et à l’inverse, on trouve des sculptures qui s’approchent de l’architecture, tels ces deux pavillons japonais et autrichiens.

Les perforations du pavillon Kumiko Inui (par CubeMe) donnent à l’enveloppe un aspect semblable à un tissu à motifs. Elles font un effet boeuf sous la lumière naturelle, ou lorsque l’on illumine le pavillon de l’intérieur.

Autre continent, autre maison icône, celle installée par le consortium russe bornhouse dans l’église de San Stae lors de la biennale de Venise. Peu d’information sur les panneaux, sinon qu’ils ont du être découpé au laser.

Moralité : maison icône + perforations = effet garanti!

Source : People&Place, GoodChurchDesign