Lettre sur le bonheur , Epicure

Par Mango
Je n'aime pas beaucoup lire les livres de philosophie mais j'ai pris très tôt l'habitude de recopier de belles phrases sur le sens de la vie ou la meilleure façon de vivre. Je les relis quelquefois. Elles m'apaisent et me font du bien . Après, la pratique, dans la vie de tous les jours, c'est autre chose!... et je les oublie très vite!
Voici ma récolte en lisant les idées d'Epicure sur le bonheur dans sa lettre à Ménécée (-270 avant JC)
Le bonheur c'est l'absence de douleur physique et la paix de l'âme!!
Il n’est jamais trop tôt, qui que l’on soit, ni trop tard pour l’assainissement de l’âme. Tel qui dit que l’heure de philosopher n’est pas venue ou qu’elle est déjà passée, ressemble à qui dirait que, pour le bonheur, l’heure n’est pas venue ou qu’elle n’est plus.En définitive, on doit donc se préoccuper de ce qui crée le bonheur, s’il est vrai qu’avec lui nous possédons tout, et que sans lui nous faisons tout pour l’obtenir
Il n'y a rien d'effrayant dans le fait de vivre, pour qui est authentiquement conscient qu'il n'existe rien d'effrayant non plus dans le fait de ne pas vivre. Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu'il souffrira en mourant, mais parce qu'il souffre à l'idée qu'elle approcheBien vivre et bien mourir constituent un seul et même exercice.Voilà pourquoi nous disons que le plaisir est le principe et le but de la vie bienheureuse.  C'est à lui que nous aboutissons comme règle, en jugeant tout bien d'après son impact sur notre sensibilitéAinsi, nous considérons l'autosuffisance comme un grand bien,  non pour satisfaire à une obsession gratuite de frugalité, mais pour que le minimum, au cas où la profusion ferait défaut, nous satisfasse. Car nous sommes intimement convaincus qu'on trouve d'autant plus d'agréments à l'abondance qu'on y est moins attaché, et que si tout ce qui est naturel est plutôt facile à se procurer, ne l'est pas tout ce qui est vain. Les nourritures savoureusement simples vous régalent aussi bien qu'un ordinaire fastueux, sitôt éradiquée toute la douleur du manque : pain et eau dispensent un plaisir extrême, dès lors qu'en manque on les porte à sa bouche.L'accoutumance à des régimes simples et sans faste est un facteur de santé, pousse l'être humain au dynamisme dans les activités nécessaires à la vie, nous rend plus aptes à apprécier, à l'occasion, les repas luxueux et, face au sort, nous immunise contre l'inquiétude.Au principe de tout cela, comme plus grand bien : la prudence. Or donc, la prudence, d'où sont issues toutes les autres vertus, se révèle en définitive plus précieuse que la philosophie : elle nous enseigne qu'on ne saurait vivre agréablement sans prudence , sans honnêteté et sans justice, ni avec ces trois vertus vivre sans plaisir. Lettre sur le bonheur, EpicureLettre à Ménécée,  Traduite du grec par Xavier Bordes (Editions Mille et une nuit)