Ou j'aurais pu titrer : "I told you so...!".
Rappelons les faits : en 2004, le gouvernement de Tony Blair décide de rendre facultatif l'étude des langues étrangères dans le secondaire et de traiter l'apprentissage des langues comme un bien de consommation. Raison officielle: on va démarrer des la primaire, comme ça les enfants vont tellement aimer qu'ils vont tous continuer - sans etre obligé - de manière volontaire. Il est facile en fait de trouver la vraie raison : les résultats au GCSE (équivalent du BEPC français) sont tellement catastrophiques en langues, que les supprimer permettra de remonter le niveau des résultats (c'est ça le New Labour, la culture du résultat dont parle Swissroll).
Deux ans après, premier constats: surprise surprise, baisse des étudiants éleves choissant de poursuivre l'étude d'une langue (allemand -14%, français -13%) et augmentation dans les matières média, film et TV. Le gouvernement commence à se poser des questions et reconnaître qu'il s'est peut être trompé et qu'il faut faire un virement à 180 degrés.
Trois ans après le constat d'erreur se change en catastrophe (sauf pour l'éditorialiste du Telegraph et pour le ministre de l'éducation - qui voient dans la quasi stagnation de l'apprentissage de l'espagnol une raison d'espérer, face à la chute de 36% de l'étude du français et de l'allemand). Selon une étude réalisée par les Libéraux Démocrates, depuis 2004 on obtient les taux d'étude tels que:
- français: -36%
- allemand: -36%
- espagnol: -2%
- autres langues: -21%
Au total seul 51% (et pas moins de la moitié... mais pas loin, le journaliste extrapole sûrement d'1 an ) des étudiants du secondaire étudient une langue étrangère en 2007 contre 74.8% en 2004. La solution avancée par John Dunford, le general secretary of the Association of School and College Leaders : rendre les [examens?] langues plus faciles. Allez, répétez après moi : I would like a ham sandwich = je voodré un sandwich ô jean-bon. C'est sur, on est sur la bonne voix...