Oubliez les Call of Duty et autres Battlefield, ici, c’est la guerre, la vraie. Oubliez les intrusions en force dans les camps ennemis, ici c’est de la stratégie. Oubliez les cartes de jeu fermé et les combat désorganisés, ici, c’est Shirka, 220 km² de terrain. Et pas un bac à sable ou un terrain pour faire mumuse avec son fusil. Ici, c’est la guerre en mode simulation. Bienvenue soldats et ne cherchez pas de références, vous allez tout réapprendre. Operation Flashpoint : Dragon Rising c’est du Socom puissance 1000. Un vrai jeu en mode solo avec une option multi et non l’inverse. Une piqûre pour vous remettre en mémoire.
Scénario. A défaut d’être fantastique, il a le mérite d’être original. Pour faire simple, il s’agit d’un conflit de territoire entre chinois et russes pour cette île du Pacifique nord qui cache dans son sous-sol une importante réserve pétrolière. En pleine crise économique mondiale, le contexte politique est des plus réalistes. Le conflit s’engage quand les russes demandent le soutien aux Américains pour contrôler militairement ce territoire envahi par la Chine. Voilà pour le contexte. Dans l’histoire, vous incarnez donc de braves soldat ricains au secours de la planète…ou presque.
Une histoire bien roulée en tous cas qui sert de fond pour explorer le terrain et tirer sur des méchants, mais pas à la façon d’un FPS classique qui se vend à des millions d’exemplaires. Operation flashpoint, c’est un peu plus fin et c’est ce « détail » qui m’a fait acheter ce titre et non un énième Call of Duty… Merci Codemasters.
Gameplay. Tout un programme. C’est la grosse galère des débuts. Il faut oublier nos habitudes et se plonger dans un autre gaming. Non seulement les manips paddle ne sont pas faciles et en plus elles sont nombreuses et complexes. Pour vous donner une idée, ça s’apparente (dans mes souvenirs) à un bon vieux Socom. Il vous faut bien évidement se déplacer et en plus de donner des ordres à vous compagnons, il faut faire un peu de stratégie. J’ai d’ailleurs toujours de problème avec le zoom de foutue carte !!! L’action est en temps réel et selon vos objectifs, modifier vos approches est primordial. Dans le jeu vous ne pouvez pas foncer comme un bourrin et remporter l’assaut.
La prise en main demande donc un temps d’adaptation et malgré mes heures de jeu (offline) il m’arrive encore de m’emmêler les doigts. Pour progresser avec votre équipe vous disposez d’une roue d’ordre qui selon vos choix indique une position à attaquer, un point où se déplacer, un site à protéger… Ce point là, ce n’est pas vraiment le plus réussi du jeu, pour ma part je ne trouve pas cela très instinctif et très pratique. Une fois le jeu bien en main, il vous restera à établir la bonne stratégie. La visée n’est pas simple non plus et abattre vos ennemis va réclamer un peu d’expérience. En clair, ne vous attendez pas à placer une balle entre les deux yeux à chaque fois. Le truc vraiment pas terrible dans le gameplay reste la conduite des véhicules. Pas passionnante et sans grand intérêt. Ça reste anecdotique. Une chiée d’armes dans le packtage et une difficulté qui va en rebuter plus d’un.
Graphisme. Bon, clairement, ce n’est pas le jeu de l’année. Pourtant les bases sont là. Un terrain immense, un pseudo cycle jour/nuit, des petit effets, mais… de la finition un peu bâclée. Comme si l’important avait été de tout miser sur la map et ses 220km² et d’en négliger un peu les détails. Reste que, comme je le précisais à Kendal, Operation Flashpoint réussit sa mission d’immersion. OK graphiquement le titre n’est au top, mais un ensemble cohérent à condition de ramper au sol et observer la végétation en 2D.
Durée de vie. Et bien ça dépend de votre capacité à apprécier le jeu. Pour les fans le fait de refaire les missions en adoptant une autre stratégie fera de ce titre un indispensable qui garnira votre ludothèque et donc gonflera votre temps de jeu. 11 missions qui durent entre 1 à 2 heures jeux…de quoi faire. A noter, et c’est un point qui appuie la simulation, le mode hardecore vous prive de tout affichage à l’écran. Donc si vous vous perdez rajouter 30 minutes ! Ajouter aussi le multijoueurs qui ne m’a pas emballé mais qui pourra ravir les plus fanatiques. Pour le coup je préfère, en multi, un bon vieux COD !
J’y vais, j’y vais pas.
J’y vais si j’ai toujours rêver de vivre une guerre comme si j’y étais en sachant que par moment ça risque de me gonfler. J’y vais aussi si j’ai de bon souvenir de Socom sur ma PS2. J’y vais si je le trouve d’occasion à 30€ (faut pas rêver). J’y vais si je suis patient et que progresser dans une map immense en cherchant pendant plusieurs minutes comment attaquer les troupes ennemis ne me dérange pas. J’y vais enfin si je recherche un FPS de guerre qui ne sois pas dédié au multi (c’est rare).
Je n’y vais pas si je suis une grosse brute épaisse qui s’éclate sur COD6 en défonçant tout ce qui bouge. J’y vais pas non plus si je m’attends à un titre énorme dans lequel je mise beaucoup d’espoir. J’y vais pas si je ne supporte pas de m’énerver en cherchant quelle touche fait quelle action et ça, ça sert à quoi et merde c’est pas ça que je voulais faire et….Toujours pas si je suis accro au multi. Enfin et comme toujours, je n’y vais pas si je passe la plupart de mon temps sur Léa passion : ma boutique de rêve car je risque d’être déçu par l’ambiance.
Scénario : 7/10
Graphisme : 6/10
Gameplay : 6/10
Duré de vie et contenu : 8/10
Operation Flashpoint : Dragon Rising par Benji : 6,75/10