Pour les lecteurs qui n’ont jamais utilisé Linux, ou pour ceux qui l’ont utilisé en mode caractère et qui en gardent un mauvais souvenir, petit rappel sur ce qu’est Linux à l’heure actuelle.
Pour les quatre semaines à venir, je vais publier à raison d’un article par semaine un dossier consacré à Linux. Au programme, découverte et explication du monde Linux, installation, première utilisation et trucs et astuces pour aller plus loin. Cette semaine, on commence par la découverte et l’explication, pour les plus néophytes d’entre nous.
Linux, vous en avez sûrement entendu parler. Pour beaucoup, ça ne restera qu’un pingouin un manchot, sans plus. Bon, juste pour votre culture générale, sachez que Linux a été créé en 1991 par Linus Torvards pour proposer une alternative libre et gratuite à Minix, un système d’exploitation basé sur UNIX.Libre, gratuit ? La différence ne vous paraît pas évidente ? Bon, concrètement, un logiciel gratuit est distribué aux internautes gratuitement. Jusque là, pas de révolution. Mais un logiciel libre propose aux développeurs son code source (en gros, on laisse les développeurs voir l’intérieur du programme). Par exemple, iTunes est un logiciel gratuit, mais il est propriétaire: les codeurs n’ont pas la possibilité de voir comment ça fonctionne à l’intérieur, et ne peuvent donc pas développer des extensions… Son équivalent libre s’appelle Songbird, mais on en reparlera plus tard.
Il faut bien comprendre avant de continuer que Linux, c’est un noyau, un composant libre et gratuit. C’est un socle sur lequel les différentes distributions vont ajouter des éléments. Et c’est seulement ces distributions que l’on pourra utiliser à la place de Windows ou de Mac OS (ou d’autres Systèmes d’Exploitation). Ce sont ces formules « noyau + ajouts » que l’on nomme distributions.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, toutes les distributions Linux ne sont pas gratuites: Suse ou Mandriva ont estimé que les ajouts qu’elles proposaient par dessus méritaient d’être payants. Elles proposent donc en plus des versions gratuites des distributions payantes plus évoluées. Mais la plupart des distributions Linux restent gratuites, développées et animées par des communautés de volontaires.Si l’on en croit un reportage du Figaro, les utilisateurs de Linux ressembleraient à une communauté de Bisounours, s’entraidant entre eux, et proposant gratuitement et avec beaucoup de bonne volonté leurs conseils. C’est à peine exagéré, mais il faut dire que les fichiers d’aide des distributions (par exemple celle d’Ubuntu, que l’on abordera plus tard) sont extrêmement fournies et écrites de façon très claire. Quand on sait que c’est la communauté qui rédige ces pages, on se dit que le monde sucré et coloré des bisounours n’est pas loin.
Bon, la question, ça reste: « en quoi c’est mieux que d’autres systèmes d’exploitation ?« .
La réponse la plus pertinente est que grâce à une distribution Linux, vous disposez d’un système fiable et mis à jour régulièrement par une communauté de développeurs bénévoles. En gros, à l’inverse de votre Windows qui nécessite l’achat (souvent onéreux) de la version supérieure pour disposer des nouvelles fonctionnalités, Linux sera mis à jour quotidiennement en fonction des dernières nouveautés.
Alors certes, le principal tort de Linux, c’est qu’il n’accepte pas la plupart des logiciels propriétaires que vous pouvez avoir l’habitude d’utiliser sous Windows (iTunes, Photoshop,microsoft office, la plupart des jeux, …), même si depuis quelques temps, les développeurs proposent de plus en plus d’alternatives. Il faut accepter de laisser ses petites habitudes et de découvrir de nouveaux logiciels au fonctionnement similaire.
Pour quelqu’un qui n’a jamais utilisé d’ordinateur, le fonctionnement se révèle plus simple que n’importe quelle version de Windows. Les mises à jour se font automatiquement, les logiciels s’installent en trois clics, les intitulés sont plus explicites (allez expliquer que le Poste de Travail, c’est là où l’on trouve tous les périphériques, et pas un endroit pour travailler en soi…). Et puis Linux, ça ne rame pas. C’est léger, ça démarre en quelques secondes et c’est performant. C’est sécuritaire, personne ne s’amuse à mettre des virus pour Linux. Bref ça a pas mal d’avantages quand on n’est pas trop exigeant sur l’offre logicielle.Voilà pour ce petit panorama de Linux. Normalement, vous avez compris les grandes ficelles de ce système d’exploitation un peu particulier, et vous allez même pouvoir briller en soirée en ressortant les avantages et les inconvénients de Linux. Pour briller encore plus, vous pourriez dire, au détour d’une conversation: « moi, j’ai essayé« . Alors rendez-vous la semaine prochaine pour vous guider dans l’installation (ultra simple) d’une des distributions les plus abouties: Ubuntu.
Note: cet article est proposé simultanément sur LeBlogAVapeur et sur Belforteens, dans le cadre d’un partenariat temporaire.