Cosmétiques bio : de nouvelles règles pour éviter le "greenwashing"

Publié le 10 mars 2010 par Bioaddict @bioaddict


L'ARPP a renforcé ses exigences déontologiques concernant les publicités sur les cosmétiques bio.

Enjoliver ses messages publicitaires à des fins économiques, voilà ce qu'est le " greenwashing ". Les produits cosmétiques bio sont de plus en plus sollicités par les consommateurs et de nombreuses marques en profitent pour véhiculer de trompeurs messages bio et écolos dans leurs campagnes publicitaires ou sur les packaging de leurs produits.

Le nouveau code déontologique sur les produits cosmétiques de l'ARPP, Autorité de régulation professionnelle de la publicité, est entré en vigueur le 1er mars 2010. Ne pourra plus s'invoquer bio et écolo qui veut !

Voici les nouvelles règles de la Recommandation Développement Durable de l'ARPP :

Allégations environnementales

a/ La publicité doit proscrire toute déclaration de nature à tromper directement ou indirectement le consommateur sur la réalité des avantages ou propriétés écologiques des produits ainsi que sur la réalité des actions que l'annonceur conduit en faveur de l'environnement.

b/ La publicité ne doit pas donner ou paraître donner une garantie totale d'innocuité dans le domaine de l'environnement, lorsque les qualités écologiques du produit ne concernent qu'un seul stade de la vie du produit ou qu'une seule de ses propriétés.

c/ Le choix des signes ou des termes utilisés dans la publicité, ainsi que des couleurs qui pourraient y être associées, ne doit pas suggérer des vertus écologiques que le produit ne posséderait pas.

Les produit cosmétiques biologiques

Un produit cosmétique ne peut être qualifié de "biologique" que s'il remplit au moins une des conditions suivantes :

- il contient 100 % d'ingrédients certifiés issus de l'agriculture biologique ;
- il a été certifié "biologique" par un organisme certificateur (les deux principaux sont Ecocert et Qualité France) ;
- il peut être justifié qu'il a été élaboré selon un cahier des charges publié, ayant un niveau d'exigence, en termes de composition et de teneur en ingrédients certifiés issus de l'agriculture biologique, équivalent au(x) niveau(x) d'exigence requis par les organismes certificateurs.

De plus, l'utilisation d'un signe ou d'un symbole dans la publicité ne doit pas prêter à confusion avec des labels officiels comme Cosmébio, BDIH, Nature et Progrès ou encore AB.

Enfin, la publicité ne doit pas attribuer à ces signes, symboles ou labels une valeur supérieure à leur portée effective.