Vous les femmes. Vous le charme.

Publié le 10 mars 2010 par Positiveblog


J'ai appris par le quotidien gratuit Métro puis par le web que l’affiche du prochain album du chanteur Saez ne serait pas diffusée dans les couloirs du métro pour cause de « dégradation de l’image de la nature humaine ».

Que les blafards qui régissent la vie sous terre (Ne pas confondre les blafards avec les cafards. Quoi qu’à force de vivre sous la terre, les blafards doivent avoir un peu le cafard), décident de censurer une image de femme nue, mais chaussée, dans un caddie est une chose. C’est dommage, c’est certain. La photo de Jean-Baptiste Mondino est belle, comme d’habitude. On dirait une pub Bocage de la belle époque. Ils font ce qu’ils veulent. Ils sont chez eux les cafards. Pardon, les blafards.

Cependant, si je peux me permettre un commentaire sur la déco et le respect de la femme sous terre, ne faut-il pas prendre en considération les autres dégradations de l’image de la nature humaine dans ce cas ?

Peut-on réduire la femme à quelques pixels, symboles forts et évidents pour toute féministe qui se respecte de neurones qui s’échappent de sa soi-disant petite tête frivole ?

Est-ce normal d’obliger une femme à avouer ce qu’elle a probablement dû accepter sous la contrainte physique ou monétaire ?

Peut-on anéantir la beauté d’être femme en faisant porter un chapeau grotesque sur la tête ?

 

A-t-on le droit de ridiculiser une femme en lui faisant prendre une pose débile pour une photo, et outrage absolu, s’en servir de porte-manteau pour vendre une tenue moche et insupportablement pas chère ?

Peut-on encore en 2010 torturer les femmes, les étrangler, les lacérer même si cela est fait avec des liens d’or ?

 

La vie sous la terre est bien étrange.

Pourquoi interdire une très belle photo d’une femme nue et « consommable », mais ne pas interdire une image moins jolie d’une femme-objet moins jolie qui vante des consommables moins jolis qu’une chanson de Saez ?

Heureusement que je vis sur terre et que les gens y sont moins blafards, moins ...