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La TVA sociale de l’entre deux tours des législatives avait permis au Parti Socialiste de perdre ces élections avec « dignité » ou plus exactement de sauver des sièges
pour le reste… hormis une direction recroquevillée sur elle-même pour sauver la peau du soldat Hollande… rien.
Depuis la rentrée, Sarkozy et son gouvernement de pieds nickelés sont en difficultés sur la plupart des dossiers économiques et sociaux… avec cmme symbole de cette
incompétence une Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, dont on se demande si elle a une connaissance à minima du système économique dans lequel nous évoluons… je n’ose remettre en
avant le choc fiscal du candidat Sarkozy qui se voit qualifié par l’OCDE (arrière-cour marxisante repérée comme telle) de fiasco fiscal… celui-ci générant au final une croissance
négative d’un demi point… chapeau bas les artistes.
Depuis une semaine, ce gouvernement est confronté à une grève majeure… au-delà de la question même du bien-fondé ou non de celle-ci…le Parti Socialiste ne
dit rien… ou si peu… ahh si sur la forme… Sarkozy a poussé au durcissement du conflit… certes mais une fois qu’on a dit cela… (mais comme Marianne me le faisait remarquer « au moins
comme ça il ne dit pas de connerie…)
Cette incapacité chronique a pesé sur le débat n’est pas le fruit d’un malheureux concours de circonstances… elle résulte d’une situation complètement
ubuesque où un premier secrétaire sait qu’il n’a plus de légitimité militante pour prendre telle ou telle position et pourtant… dans un marché de dupes… il perdure… chacun des membres de
la direction nationale et des courants (cessons de nous cacher derrière le petit doigt de l’autre) participant à ce statu quo pervers et repoussant de facto toutes discussions sur notre
projet.
Pervers car il renforce chez le citoyen que nous n’avons rien à opposer, rien à proposer face à Nicolas Sarkozy… en cela, je rejoins Julien Tolédano.
Pour le reste ce n’est pas en se jetant à la figure des mots comme droitier, gauchiste qu’on peut espérer sortir par le haut ; c’est au contraire niveler le
débat par le bas. Et surtout c’est oublié un élément important, celui qui constitue aussi mon engagement, tout militant socialiste qui exprime ses idées est respectable et
responsable.
Nous sommes socialiste, social-démocrate mais aussi démocrate… ne l’oublions pas, c’est ce qui nous a, depuis le congrès de Tours, toujours différenciés du
Parti Communiste. Et, en ce sens, j’avoue ma perplexité quand je lis que Lutte Ouvrière ne serait pas hostile à des alliances avec le PS… je le dis sans retenue… telle n’est pas ma conception du Parti Socialiste… et sur ça aussi
je souhaite que les militants puissent s’exprimer.
Oui, il est grand temps que nos dirigeants prennent leurs responsabilités, ils ont été élus pour ça… et même si pour certains leur position
« d’éligible » prime sur le reste, je suis de ceux qui pensent que l’ambition collective reste supérieure à l’ambition personnelle…. Il est urgent de donner un signe de vie, non pas aux
électeurs mais aux citoyens qui attendent autre chose de l’opposition et du Parti Socialiste.