L’histoire était jusqu’à aujourd’hui inconnue de BiBi. Elle lui est venue de ce petit village de Billère (64140) dans la banlieue de Pau. Son Maire socialiste, Jean-Yves Lalanne, avait donné son aval pour la réalisation d’une fresque murale sur un pan de mur d’une salle des fêtes communale. La fresque était une œuvre citoyenne dédiée aux sans-papiers et à leurs enfants expulsés.
L’inauguration a eu lieu le 5 septembre 2009. Ce jour-là, Isabelle Larrouy, porte parole de Réseau Education Sans Frontière (RESF 64), la députée-maire socialiste de Pau (Martine Lignières-Cassou), et le maire de Billère, Jean-Yves Lalanne y ont présenté le contexte et les raisons de cette commande.
Le préfet très zélé des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Rey, est venu s’y opposer prétextant que le premier magistrat de Billères serait sorti de son devoir de neutralité vis-à-vis de la Politique gouvernementale. Il a donc saisi le tribunal administratif de Pau qui – hélas – lui a donné raison. A l’audience du 4 janvier dernier, le rapporteur public s’est en effet prononcé en faveur de l’effacement du Mur et a donc décidé « l’annulation » de la décision du maire.
Plus de mur certes… mais restent ces murmures d’expulsés et leurs soutiens.
Murmures qui reconstruiront le Mur.
LES COMMENTAIRES (3)
posté le 30 avril à 00:14
Les clameurs se sont tues et le mur est toujours là. Il nous parle toujours aussi fort et nous parleras longtemps car les juges n'ont pas précisés la date de son effacement et parce que des recours sont en cours au plan européen pour rappeler à la France qu'elle est le pays des droits de l'homme et pas de la xénophobie.
posté le 14 mars à 11:34
Le mur n'est pas prêt de disparaitre car nous allons le défendre bec et ongles car le Préfet doit représenter l'Etat, la République et pas le pouvoir en place... Ce miroir continuera de nous renvoyer une image de notre société, de nous mêmes, qui n'est pas jolie jolie... Espérons qu'il finira par éveiller les consciences.
posté le 14 mars à 11:25
Le mur n'est pas prêt de disparaitre car nous allons le défendre bec et ongles car le Préfet doit représenter l'Etat, la République et pas le pouvoir en place... Ce miroir continuera de nous renvoyer une image de notre société, de nous mêmes, qui n'est pas jolie jolie... Espérons qu'il finira par éveiller les consciences.