Nous sommes toujours en train de nous chamailler sur la question du cumul ou non des mandats et sur le nombre de réélections possibles. Les purs et durs, pas de cumul, pas de réélections, les laxistes, les citoyens sont assez grands pour choisir et savoir à qui ils doivent faire confiance, entre les deux positions qu'en est-il? D'abord la règle: la loi du 5 avril 2000 modifiée par celle du 11 avril 2003, en fixe les règles. En gros, être député et sénateur est incompatible, députés ou sénateurs ne peuvent pas être députés européens, les députés, sénateurs, députés européens, peuvent en plus disposer d'un seul mandat local. Les élus locaux ne peuvent pas avoir plus de deux mandats, les postes de président de conseil général ou régional et maire sont incompatible.
Voilà résumée la règle, qui limite quand même assez sérieusement les abus. Nombreux sont ceux et particulièrement au MoDem à être pour une règle beaucoup plus stricte et pour donner l'exemple en commençant à se l'appliquer immédiatement.
Je me suis largement prononcé sur le sujet, s'imposer des contraintes que les autres ne s'imposent pas c'est nous désavantager alors que nous sommes déjà très handicapés par le peu de personnalités connues qui peuvent nous représenter. Jouer au rugby sans taper de coups de pieds, sous prétexte que la beauté du jeu c'est de jouer à la main et de marquer des essais, c'est se condamner à perdre. S'imposer des contraintes non imposées pour des élections, c'est se pénaliser et perdre pas mal de voix.
Je viens de faire le constat avec les sondages SOFRES sur les régionales, c'est édifiant à quelques jours des régionales le nom de notre tête de liste est inconnu pour 75 à80% des votants!!! Comment avec ça faire plus de 5%? Les candidats UMPS sont connus à 80%. L'Ump n'a pas hésité à mettre 20 ministres dans la bataille, ce qui entre nous soit dit n'est pas très honnête, et au vu des sondages, pas très profitable.
Les candidats du MoDem ces illustres inconnus! En IDF notre Alain Dolium qui pourtant a bénéficié d'émissions télé et radios et d'un soutien du MoDem plus important que les autres, son nom n'est connu que par 15% des Franciliens, en progression sur les derniers 15 jours de 5% tout de même, il est 9ème sur 12, crédité de 7% de bonnes impressions en progrès de 3% et de 2% de mauvaises 91% ne le connaissent pas et ne se prononcent pas. Comment s'étonner que son score soit pronostiqué à 4%? En PACA, Catherine Levraud n'est connue que de 24% des électeurs en forte progression de 9% sur les 15 derniers jours et elle est créditée de 4% en progrès de 2% pour les votes. En Rhône Alpes, Azous Bégag est connu par 56% des votants, 3ème sur 9, il a 26% de bonnes opinions contre 13% de mauvaises et est crédité de 7% d'intentions de votes, malgré les énormes bêtises qu'a pu faire le MoDem dans cette région depuis les présidentielles. En Basse Normandie Rodolphe Thomas est connu de 36% des électeurs et est crédité d'un score de 8%. En haute Normandie, Danièle Jeanne n'est connue que de 23% des électeurs et est créditée de 3% de votes. En Alsace Yann Wehrling est peut être le contre exemple, il semble toutefois que les pronostics sont bien meilleurs, il est connu par 39% des votant et crédité de 4% des votes. En MiDi Pyrénés, Arnaud Lafon est connu par 14% des électeurs et est crédité de 4,5% des votes. En Champagne Ardennes, Marie Grafteaux-Gaillard est connue de 14% et est créditée de 4% des votes. En Lorraine, Claude Bellei est connu de 11% et est aussi crédité de 4% des votes. En Aquitaine, Jean Lassale est connu, ses colistiers aussi et le MoDem est crédité de 12% d'intentions de votes.
Comment imaginer figurer en bonne position à une élection avec des candidats complètement inconnus? Le résultat des sondages sauf pour l'Alsace est quasiment proportionnel à la notoriété du candidat. Même Azous Begag tant décrié en interne, comme il est plus connu fait un meilleur score. Je me suis posé la question pourquoi les intentions de votes en faveur du MoDem ne suivaient pas la notoriété de F. Bayrou, vous m'avez apporté des réponses, j'y vois là une des raisons majeures.