Max | Il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse...

Publié le 10 mars 2010 par Aragon

Isidore, tu débarques en France, le lettrisme dans tes valoches. Certains cénobites renoncent à la leur, font voeux de chasteté, s'enfoncent dans le silence hurlant d'un couvent qui est, chacun le sait, le royaume des courants d'air... Toi tu mets la tienne plein vent, pleine lumière : de toute urgence faut créer, faut procréer ce nouveau langage, cette nouvelle image. Faut la sortir !

Tu renonces à l'usage des mots, tu t'attaches au départ - la vie, son essence même est bien ce foutu-béni départ - à la poétique des sons, tu remplis des poches d'onomatopées, tu sors un pipeau de ton sac et tu joues de la musique aux lettres. Tu filmes. Tu brûles ta péloche sur le pavé de ton coeur que ton âme parcours. T'as tout compris Isidore Isou, t'as tout compris...

Des ailes, inutile ! C'est par le regard que tu t'envoles, que tu survoles Isidore. Ces images ont presque soixante ans les amis, j'en doute, c'est dans soixante ans qu'elles apparaîtront au monde, plus tard encore.

Ces douze films, c'est du 4D, c'est du XXD...

Il te dit "le petit père à moustaches" ci-contre qu'il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse , il te le te dit dans le creux de l'oreille Isidore. Toi, tu nous dis "Dansez maintenant sans vous soucier de la forme et du temps !"

Allez les amis, accrochez-vous à ces douze wagons...