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Surtout pas de blague !

Publié le 10 mars 2010 par Ansolo

Marc Lièvremont et Thierry Dusautoir ont prévenu : le XV de France a décidé de prendre le match de dimanche au sérieux.

Et ils ont raison de l'affirmer, au milieu de l'effervescence que provoque la perspective de remporter un Grand Chelem, qui plus est l'année du centenaire du Tournoi.

Depuis la victoire à demi-convaincante des bleus contre le Pays de Galles, il est assez normal de se projeter sur le "crunch" du 20 mars prochain. Après tout, l'Italie n'a pas battu la France depuis 1997. Et encore, c'était juste après le grand Chelem remporté par Titou Lamaison et ses copains. On imagine bien que la motivation n'était sans doute pas au rendez-vous grenoblois, il y a 13 ans.

Il est certain qu'une équipe de France même un peu molle du genou devrait normalement tranquillement s'adjuger une victoire synonyme de "finale" du Tournoi dans 10 jours. D'autant que l'Italie se présentera dans une formation qui ne sera pas, sur le papier du moins, la plus forte possible. La seule absence de Sergio Parisse la rend encore plus vulnérable qu'à son habitude.

Pour autant, méfions-nous de ces cousins turbulents qui s'y entendent pour jeter une belle pagaille sur le pré, quand on sait combien ce genre de comportement peut faire déjouer les tricolores. A cet égard, on peut rapprocher l'adversaire transalpin de celui des Highlands, qui partage avec lui, outre la propension à occuper le fond de classement du Tournoi, une réelle capacité à faire naître le trouble dans les rangs les mieux ordonnés, surtout quand ils sont frappés du coq. Requinqués par leur succès face à l'Ecosse, les hommes de Nick Mallett voudront forcément prouver qu'ils sont mieux que des sparring partners.

La lecture de la composition du XV de France qui débutera dimanche ne laisse pas de doute sur la volonté du staff tricolore de prendre le match au sérieux. Pas de changements devant, deux derrière par rapport à la dernière rencontre. Seuls Mathieu Bastareaud et Julien Malzieu échangent leur place avec David Marty et Marc Andreu. Pas de quoi bouleverser les automatismes d'une équipe solide ni amoindrir ses capacités à marquer des points. 

A condition d'attaquer, diront les méchantes langues restées sur leur faim il y a quinze jours. L'occasion est donc offerte au XV de France de travailler son jeu et de polir ses combinaisons. A lui d'en profiter. Sérieusement.

Le XV de départ : Poitrenaud ; Palisson, Marty, Jauzion, Andreu ; (o) Trinh-Duc, (m) Parra ; Dusautoir (cap), Harinordoquy, Bonnaire; Nallet, Pierre ; Mas, Servat, Domingo.

Remplaçants : Szarzewski, Poux, Chabal, Lapandry, Yachvili, Bastareaud, Malzieu.

23e homme : Baïocco


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