Régionales 2010 : Ali Soumare, casier judiciaire vierge !

Publié le 10 mars 2010 par Ps76

ALI SOUMARE, candidat tête de liste PS dans le Val d'Oise, a été jeté en pature à la presse, à la vindicte populaire, aux poubelles de la politique par les ténors de la Droite de ce Département, relayés par le porte-parole de l'UMP Lefebvre qui condamnait Ali Soumaré tel un procureur politique alors que Valérie Pécresse (chef de file UMP en Ile de France) devait, contrainte, condamner du bout des lèvres cette affaire mal engagée par son parti.

«Néant», c'est en cinq lettres, ce que signale le casier judiciaire d'Ali Soumaré. D'origine malienne, il avait été injustement accusé par les maires UMP de Franconville et Saint-Leu-La-Forêt d'être un délinquant "multi-récidiviste chevronné", accusations relayées par des responsables nationaux et peu dénoncés par ce même camp ...

Or, son dossier serait finalement vierge (publié ce jour dans le Canard Enchaîné). Dossier, où même l'unique condamnation de 1999, qu'Ali Soumaré avait reconnue, sur l'ensemble des affaires que l'UMP lui reprochait, n'y figure plus et les lois de la République interdisent d'ailleurs de les citer dès lors que la dette à été payée à la société (c'était il y a plus de dix ans et entre-temps, Ali SOUMARE a eu une conduite exemplaire lors d'évènements graves).

Restent les soupçons de fuite graves qui pèsent sur les autres citations d'affaires par les élus UMP qui, de plus, se sont trompés (dans leur empressement à détruire un jeune noir en politique) avec un homonyme dans une de celles-ci ...

De plus, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a réclamé des explications sur l'origine de ces informations car si des élus UMP affirment détenir des documents judiciaires prouvant les condamnations du jeune homme, celles-ci ne provenant pas du casier judiciaire, il va falloir expliquer d'où elles venaient ?

Si c'est du fichier de la police Stic (Système de traitement des infractions constatées) et que les élus de l'UMP y ont eu accès, il faut l'expliquer. Seules des personnes habilitées le peuvent. Le journal Le Monde du 4 mars révélait que la fiche d'Ali Soumaré y avait été consultée près de 40 fois ... Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, a ouvert «une enquête interne». Et Alex Türk, président de la Cnil, sur lepoint.fr déclarait que "si la provenance des informations des élus UMP était avérée, cela poserait un très gros problème" ...

Au royaume d'un clan tout puissant qui nomme, qui déplace, qui étouffe, qui gesticule ... ces méthodes qui surprennent, décrédibilisent encore un peu plus le champ du politique ...