L’AT ressemble aux analyses biologiques faites par un labo sur ordonnance de votre médecin. Il analyse notre sang ou d’autres humeurs corporelles. Et il en déduit le risque d’avoir telle maladie . Et donc le régime qui l’évitera. Ce n’est pas une certitude; mais un risque statistique. Ne pas en tenir compte serait insensé.
Même chose pour les marchés. L’AT ne prévoit pas l’avenir. Elle indique seulement le probable/improbable; et le rapport des forces acheteurs /vendeurs. Par contre, elle ne fournit pas d’information sur le timing : tel mouvement probable peut se faire attendre et, entre temps, d’autres facteurs et infos vont modifier les prix. Et l’AT devra en tenir compte.
Début février, elle prévoyait une hausse vers 3900. Il fallait donc être investi. C’est fait. Ca semble un sommet. Le risque d’une baisse est devenu important (plus de 50%) .
Il ne faut pas chercher à raisonner sur les marchés: trop d’émotions et de désinformations font un bruit de fond étourdissant. Le fondamental n’apparait qu’après coup. Il y faut du temps et du calme.
La reprise demeure faible en occident (plus de la moitié de la richesse mondiale) et ne crée pas d’emplois aux USA ni ailleurs. Donc , angoisse pour les salariés. Le sur-endettement demeure. Pour les Etats et les particuliers. Donc, pas de croissance de la consommation des ménages en vue. Or, elle constitue les 3/4 du PIB. Ca peut expliquer que l’analyse technique voit plutôt une baisse des cours. Plus surement : à Paris , le CAC reviendra vers 3100, en bouchant des gaps au passage . Comme toujours. Donc 3570 pour commencer.
Ce serait justifié par le niveau des prix. Sauf gros coupons (voyez le post “tactique”), ils ne sont pas encore bradés, loin de là . Le SPII a un PER entre 18 et 25 ; 2 fois trop cher pour une sortie de crise. Surtout quand elle est du genre qu’on appelle “centenaire”. Comme en 1929, en 1969, et maintenant… Kondratieff l’a très bien justifié.
Notre portefeuille construit en “tactique” permet de se protéger contre un recul probable, tout en arrondissant son avoir à des taux 3 fois supérieurs à ceux des placements dits “garantis” mais surement pas contre l’inflation. Et pour un risque très faible. Cliquez et voyez.
Attention aux fausses analyses techniques. Celles qui sont “données” aux media par le côté “sell side” des maisons de gestion. Comme tout ce qui est gratuit , il s’agit de pub, pour faire acheter des titres ou des fonds qu’ elles fabriquent. Jamais elles ne mettent en garde contre une baisse. Bien sur… . Les analystes de la bulle internet avaient été condamnés par la justice US après la faillite des dot coms en 2002. Mais pas leurs patrons… Ca a donc recommençé. Jusqu’à l’ explosion de fin 2007… Quand l’UBS ou Merrill Lynch donnent des conseils, méfiance! Rien de nouveau sous le soleil .