Celle des banques, image écornée, qui décident de communiquer "pédagogiquement". Dans le texte et le contexte, ça donne ceci :
"Les bénéfices de votre banque font ses fonds propres d'aujourd'hui et vos crédits de demain", scande BNP Paribas dans une campagne publicitaire diffusée la semaine dernière après l'annonce de profits rutilants. "85% de nos résultats restent sur le territoire pour (...) accompagner le développement économique, sociétal et environnemental de votre région", affirme, de son côté, le Crédit Agricole. La publication des résultats annuels, mi-février, a confirmé le retour des banques à des niveaux de bénéfices comparables à ceux d'avant la crise. Une résurrection qui nécessitait visiblement une explication, dans un contexte toujours très tendu. "Il y a une nécessité de réhabiliter le profil des banques", estime Stéphane Fouks, président exécutif de l'agence Euro RSCG Worldwide, qui est derrière la campagne de BNP Paribas. Pour lui, "l'enjeu, c'est de démystifier le métier de la banque et de voir à quoi il sert". Alimentée par les ravages de la spéculation sur les marchés financiers, la question de l'utilité de la banque est devenue centrale. (...) "La difficulté est de ne pas être dans la justification, mais dans l'explication", explique Rémi Legrand, associé au sein du cabinet Eurogroup. Reste la question de la sincérité de la démarche, qui n'arrive pas à convaincre tout le monde. "Nous sommes dans un monde de publicité. Les slogans, tout le monde en emploie. Cela ne coûte pas cher", lance Reine-Claude Mader, présidente de l'assocation Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). "Les banques françaises se sentent victimes d'un déficit d'image alimenté par un certain populisme. En réponse, elles se mettent à communiquer fortement sur leur comportement responsable", analyse Eric Delannoy, vice-président du cabinet de conseil Weave. (...) Malgré le déficit d'image des banques, "les mouvements d'une banque à l'autre sont extrêmement faibles. Mais ces mouvements risquent d'augmenter, notamment du fait des nouveaux entrants", principalement des banques en ligne dont les tarifs sont bas. De ce fait, "on est dans un contexte où la fidélisation est un véritable enjeu", d'où l'intérêt d'une communication concrète, axée sur le client.Ensuite le cas d'une enseigne suédoise, qui décide d'essaimer le territoire (français) en organisant autour de ses magasins des centres commerciaux. Dans le texte, et le contexte, ça donne ceci :
Devenu leader de l'ameublement en France, I... se lance maintenant dans les centres commerciaux, d'abord à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) où il compte séduire une clientèle féminine et familiale, avant d'essaimer à Reims, Caen, Avignon et Bayonne. Un magasin I.... attire chaque année plusieurs millions de clients, prêts à faire jusqu'à une heure de voiture, un afflux qui ferait pâlir d'envie bien des centres commerciaux. D'où l'idée d'organiser les commerces qui se développent inévitablement autour de cette "locomotive", de préférence avec des enseignes complémentaires, et d'empocher les loyers. Le groupe veut aussi se constituer un patrimoine immobilier "à long terme". (...) Dans le premier de ces centres, (...) tout est conçu pour inciter au shopping plaisir plutôt que corvée, et faciliter la vie des consommateurs. Les boutiques de prêt-à-porter, jouets ou déco, se succèdent le long d'une "rue promenade" ondulante et verdoyante en plein-air, avec à une extrémité le magasin. Un auvent protège de la pluie, tandis qu'à l'étage une pièce familiale permet de changer les bébés et leur donner à manger. Pour les enfants, aire de jeux au rez-de-chaussée, jardin suspendu à l'étage, lequel est consacré au loisirs et aux services (restaurants, salle de fitness, salon de beauté...). Côté parking, aux couleurs éclatantes et sur un seul niveau, un système d'éclairage rouge ou vert au-dessus de chaque place permet de repérer à distance les places disponibles. Le groupe prépare des centres à Reims et Avignon en 2011 puis à Caen et Bayonne en 2013. Entre 2010 et 2012, la société investira 300 millions d'euros. I... totalise 26 magasins en France et veut monter à 40-50. La vingtaine de centres commerciaux déjà présents dans plusieurs pays d'Europe ont généré un chiffre d'affaires "excédant 2 milliards d'euros en 2008". Malgré une fréquentation en baisse de 3,7% en 2009, les 700 centres commerciaux français ont généré un chiffre d'affaires de 120 milliards d'euros en 2009 ?