Café et thé : comment choisir les plus écolos ?

Ce sont les deux boissons les plus consommées dans le monde : le thé et le café… Impossible pour la plupart d'entre nous de vivre une seule journée sans en consommer au moins une tasse ! Résultat : ce sont d'énormes marchés. Chaque année, sont produits plus de 3 millions et demi de tonnes de thé. Quant au café, il s'agit du deuxième marché mondial après le pétrole avec 135 millions de sacs par an. Il est donc impératif que ces cultures se fassent dans le respect de l'environnement et du bien-être des populations qui en vivent.
Ce qui est loin d'être le cas, vous vous en doutez bien !
Tout d'abord, disons le tout net, le thé ou le café que l'on avale vite fait avant d'aller bosser le matin a traversé la planète pour terminer dans notre tasse. Le coût carbone est donc très important. A partir du moment où l'on décide d'en boire quand même, le mieux d'être un consommateur éclairé, qui limite au maximum l'impact de ses achats sur l'environnement.
 
Pesticides, insecticides, engrais chimiques… De multiples produits sont utilisés dans la culture du thé et du café, polluant durablement les sols et les cours d'eau. La biodiversité est également menacée. Ainsi, des hectares entiers de forêts ont été abattus en Colombie, au Mexique ou encore en Amérique centrale pour abriter des plantations de caféiers. En Côte d'Ivoire, 13% de la forêt d'origine a été rasée pour favoriser la culture de café. Choisissons donc si possible du thé et du café bio, qui exclut les produits chimiques et la déforestation irraisonnée.
 
Côté humain, ce n'est guère mieux. Le café et le thé font travailler des dizaines de milliers de personnes dans les pays producteurs, mais les conditions sont la plupart du temps déplorables, alors que la majorité des revenus liés à ces cultures leur échappent.
Dans le cas du café, moins de 10% de l'argent généré revient aux producteurs. C'est là que le commerce équitable entre en jeu. De plus en plus connu, il permet d'offrir des revenus décents aux petits producteurs.
 
Alors, agriculture biologique ou commerce équitable ? Vous n'êtes pas obligé de choisir entre ces deux labels. De plus de plus de thé et de café sont les deux à la fois… et on les trouve maintenant très facilement, même en supermarché.
 
Autre point important : le conditionnement. Pour le thé, vous avez le choix entre les sachets et le thé en vrac. Tous les amateurs vous le diront : le goût n'est pas le même... Le thé en vrac libère bien davantage d'arôme et utilise beaucoup moins d'emballage, à condition d'oublier les filtres à thé en papier et d'utiliser à la place une boule à thé.
Cela coûte quelques euros et c'est réutilisable à l'infini.
Concernant le café, le choix du conditionnement est encore plus important car depuis quelques années, un nouveau produit a fait son apparition : le café en dosette. Le succès de ces machines qui permettent de faire toutes sortes de café avec des capsules en plastique est phénoménal. Alors, évidemment, c'est plus sympa que de lancer sa bonne vieille cafetière qui toussote, mais c'est tout sauf écolo ! Pour 100g de café, vous aurez 10 fois plus de déchets avec des dosettes qu'avec un paquet classique. Alors, oui, je sais, c'est difficile de résister au charme de George Clooney et de son « What else ? »… mais la planète, elle, vous dira merci !
Préférez donc une traditionnelle cafetière que vous équiperez d'un filtre permanent. Cela s'achète dans n'importe quel magasin d'électroménager. Là encore le coût est très modique et ça évite d'acheter et de jeter des dizaines de filtres en papier. Alors, c'est vrai, le filtre permanent est un peu moins précis : une fine couche de marc risque de tapisser le fond de votre tasse, mais ça ne gênera en rien, croyez moi, le plaisir de la dégustation...
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