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Le crépuscule des gynécées ?

Publié le 10 mars 2010 par Lheretique

Intéressant ce sondage ipsos rendu public le 08 mars dernier : l'institut de sondages a enquêté dans 23 pays et demandé à un panel de citoyens étendu s'ils estimaient que la place des femmes était à la maison. Ce qui me surprend, c'est d'observer que les trois pays sondés les moins sexistes sur cette question sont l'Argentine, la France et le Mexique, avec 9% de réponses positives seulement. Quand on constate que les Pays Bas ou la Grande Bretagne sont à 20% et plus, cela surprend, par rapport à l'idée que l'on se fait des pays latins. L'Espagne est devant l'Allemagne avec 12% contre 14% pour les Germaniques ! Ce qui me surprend le plus, c'est le Mexique, l'un des pays d'Amérique centrale où les femmes subissent le plus de violences.

Plusieurs options pour tenter de résoudre ces incohérences :

1.Le sondage n'est pas fiable, et dans certains pays, seules certaines catégories de la population ont été sondées (celles qui étaient en état de répondre à un sondage).

2. Dans les pays réputés sexistes (En Espagne, par exemple, les violences conjugales sont devenues récemment une cause nationale), les hommes jugent qu'il faut aussi faire trimer les femmes jusqu'au bord de la tombe...

3. La presse internationale donne une image biaisée de ces pays en grossissant les souffrances que subissent les femmes.

4. Les violences faites aux femmes sont le fait d'une minorité d'individus et ne reflètent pas l'opinion majoritaire.

A vrai dire, j'ai peut-être le tort d'associer deux problèmes distincts, l'un, la place des femmes dans la société et face au travail, sous-tendue dans l'enquête, l'autre, les violences qu'elles subissent.

En tout cas, j'en conclus que dans plusieurs pays, les gynécées ont fait long feu. Ce qui est étonnant, c'est d'observer qu'au Japon, la tradition reste très vivace, à rebours du mode de vie japonais, puisqu'à près de 50% les Japonais estiment que la femme doit rester chez elle. Or, cette conviction ne reflète absolument pas la structuration des travailleurs dans ce pays.

Ce qui est vrai aussi, c'est qu'il peut y avoir un décalage entre un ressenti et la pratique : en France, par exemple, les hommes ont le sentiment de s'impliquer davantage dans les tâches ménagères. Dans la réalité, les choses n'ont que peu évolué, mais dans les esprits, la maturation est suffisante pour permettre un basculement des pratiques.


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