En 2014, on vote. Pour les régionales.
C'est la réforme territoriale qui le prévoit. J'en vois quelques uns et z'unes froncer les sourcils. Me dire, ben non, c'est là tout de suite en mars 2010 qu'on vote, et pis aussi en 2011 pour des cantonales, et pis aussi en 2012 pour la présidentielle.
Qu'est-ce qu'il raconte, celui-là ?
Eh bien il raconte qu'en 2014 on remet ça et que ça sent un peu le on s'en fiche complètement de ces élections 2010, une échéance étant comme un train, elle peut en cacher une autre, puis une autre, etc.
Un long tunnel, à dire vrai.
Peut-être ne faut-il pas chercher plus loin le fait que ces régionales, on en parle si mal. Si peu. Voire pas. Que c'est si fade. Si peu intéressant. Si vide d'idées. A moins que des idées, il n'y en ait plus, trop occupées qu'elles sont à se préserver, se terrer, se masquer, se faire biller dedans, se rider l'audace ?
Efforts à saluer ? Ils ont quand même été quelques uns, élus, médias, à pourtant essayer d'y dénicher de la braise, dans ces régionale. De l'huile. Donnant par exemple une "portée nationale" à un scrutin local. Cherchant ça et là des déclarations qui feraient soulever le badaud.
Mais quand c'est pas l'heure, c'est pas l'heure.
La vérité est que tout le monde s'en fout. Et que ceux qui ne s'en foutent pas sont suffisamment amers ou déconnectés pour finalement s'en foutre quand même.
Rarement on m'a autant demandé mon avis sur le qui voter. Comme s'il y avait une botte secrète. Une liste magique. Un espoir qu'on saurait que non mais qu'on aimerait garder quand même, qu'on garde quand même. Comme si je savais....
J'irai voter, bien sûr, me disait l'autre jour une de mes méconnaissances. Mais le silence qui suivait en disait long. Voter quoi ? Pourquoi ? Pour qui ?Y'a du potage dans le pâté. La machine est enrayée. La démocratie se rouille. A chaque élection, je m'intrigue. L'abstention, cette fois, sera de combien ? C'est comme un lent glissement de terrain, qui nous tient par les c..., parce qu'on sait bien qu'ici, on la le DROIT de vote, et qu'ailleurs, ce n'est pas forcément le cas.
Comme ceux qui ont un boulot. Ils savent bien qu'ils en ont un et que ce n'est pas le cas de tous. N'osent du coup pas trop en parler. Encore moins se plaindre. Alors se taisent. N'en pipent mot.