Tous inégaux face à l’abstention ?

Publié le 10 mars 2010 par Delits

L’abstention sera-t-elle encore une fois le grand gagnant du scrutin régional ? Prérogatives floues auxyeux des Français, présidents généralement méconnus composent un cocktail traditionnellement fatal au jeu démocratique. En 2004,38% des électeurs avaient boudé les urnes.Un résultat qui pourrait être largement dépassé le 14 mars : 46% des électeurs pourraient s’abstenir selon une étude IFOP parue fin février. Pour autant toutes les formations politiques ne seraient pas logées à la même enseigne…

Malgré une victoire qui semble acquise dans une grande majorité de régions,le PSdemeure mobilisé. 65% des sympathisants socialistes se disent certains d’aller voter. Visiblement, l’annonce par Martine Aubry d’un possible grand chelem n’a pas eu l’effet démobilisateur que certains craignaient.

L’UMP semble un peu plus à la peine. Seuls 60% des sympathisants UMP et 57% des électeurs ayant voté pour Nicolas Sarkozy en 2007, souhaitent se rendre aux urnes en mars prochain. Malgré la surreprésentation des retraités, traditionnellement moins enclins à faire l’impasse sur les scrutins, l’UMP souffre d’une désaffection de ses troupes dans un contexte  de fort mécontentement.

Dans les plus petits partis, l’abstention fait carrément figure d’épouvantail. Ainsi, le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenotdoit lutter contre l’indifférence de son cœur de cible. Seuls 33% des moins de 35 ans et 37% des ouvriers indiquent vouloir se rendre aux urnes.

A une semaine du scrutin, la campagne électorale peine toujours à décoller. Selon  TNS Sofres, à peine un Français sur deux exprime un intérêt envers une élection finalement assez éloignée des questions de pouvoir d’achat et d’emploi, pourtant au cœur des préoccupations