La dernière semaine de campagne avant le premier tour des élections régionales s’annonce à haut risque pour la démocratie et l’égalité de traitement entre toutes les formations politiques.
Nous le savons pourtant, certains candidats disposent de plus de moyens que d’autres. Il en est ainsi des Ministres, envoyés spéciaux de Sarkozy dans notre Région et qui profitent de l’appareil d’Etat, des moyens de leurs Ministère respectifs (qui ne sont pas les plus pauvres des Ministères) pour faire campagne.
Mais les soupçons ne s’arrêtent pas là.
- Le Président de la République aurait droit, vendredi prochain, à une grande interview dans un grand quotidien national, alors que rien de tel n’est prévu pour l’opposition. Comment justifier une telle interview à quelques jours du premier tour d’une élection où le chef de l’Etat avait lui même dit qu’il ne s’impliquerait pas ?
- Alors que la popularité de Sarkozy est en chute libre pourquoi les médias s’intéressent-ils tant à Fillon ? En le traitant comme un présidentiable alors même qu’il y a quelques mois de cela il n’aurait pas fait l’ombre d’une brève dans la presse ? Ne serait-ce pas là une manoeuvre pour faire oublier que les candidats UMP sont issus des mêmes rangs que ce président impopulaire ?
- Le déplacement annoncé le 9 mars de N. Sarkozy en Franche-Comté tient de l’opération électorale de la dernière chance aux frais de l’Etat. Le Parti socialiste demande que l’intégralité des frais afférents à ce déplacement soient intégrés dans les comptes de campagne de l’UMP et que l’opposition locale, conduite par Marie-Guite Dufay, ait droit à un temps de présence dans les médias équivalent à celui de N. Sarkozy.
Comme dans l’affaire des sondages de l’Elysée, N. Sarkozy peut compter sur l’activisme militant de certains patrons de médias, amis toujours disponibles quand il s’agit de formater l’opinion au profit de l’UMP.
Le Parti socialiste demande aux médias, au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques la plus grande vigilance pour assurer dans ces derniers jours avant les élections l’égalité de traitement et l’équité démocratique.
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