Me promenant sur la fougère
L’ long d’un ruisseau,
J’ai entendu la belle Hélène
Dans ces ormeaux, Qui chantait une chansonnette,
Ses chants nouveaux Les oiseaux du bois la répètent
Rien d’aussi beau.
« Oh dis-moi donc, belle hirondelle,
En voyageant, M’apport’rais-tu bien des nouvelles
De mon amant? L’hirondelle a pris sa volée,
Elle a passé, Elle a traversé tout’s les mers
Sans se lasser.
Va se reposer sur les voiles
D’un bâtiment, Où il y avait les équipages
Du cher amant. « Oh dis-moi donc, amant fidèle,
Réponds-moi donc, Je suis ici d’la part d’Hélène,
« — Tu lui diras, belle hirondelle,
Qu’à mon retour, J’épouserai la belle Hélène
Au premier jour. » L’hirondelle a pris sa volée,
Elle a passé. Elle a retraversé les mers
Sans se lasser.
Va se reposer sur un arbre,
Au coin d’un champ, Où il y avait la belle Hélène
Aux moutons blancs. « Il m’a bien dit, l’amant fidèle,
Qu’à son retour, Il voulait épouser la belle
Au premier jour. »
(Anonyme)