Cliquable
Paris-Nice 2010
Photo NR, Patrick Gaïda
www.lanouvellerepublique.fr
Autorisation du 03.02.2005
Dans la traversée du Blanc, le peloton débute sa poursuite sur les quatre échappés
Après un passage dans l'Indre hier après-midi, la deuxième étape a été
remportée au sprint par le Vierzonnais William Bonnet, un ancien de l'UCC.
Comme la veille, lors de la première étape entre Saint-Arnoult-en-Yvelines et Contres (Loir-et-Cher), les 201 km entre Contres et Limoges étaient, hier, baignés par un soleil radieux, doublé d'un froid glacial et d'un vent propice aux « bordures ». Quatre fuyards ont pris la poudre d'escampette dès le 4e kilomètre : Finetto (Liquigas), Mouris (Vacansoleil), Mangel (Saur- Sojasun), De Kort (Skil-Shimano) ont passé l'essentiel de la journée devant, comptant jusqu'à 4'15" d'avance sur le peloton. Leur escapade de près de 180 bornes leur a notamment permis d'effectuer aux avant-postes la petite cinquantaine de kilomètres consacrés à l'Indre, d'où la caravane sortait après la traversée du Blanc.
William Bonnet :
“ La plus belle
de ma carrière ”
Dans cette ville de vélo, quelques dizaines de spectateurs avaient tenu à assister au passage de la « course au soleil ». Une assistance respectable, même si, évidemment, ce n'était pas la grande foule présente en ces lieux pour le départ de la 6e étape du Tour de France 1997 (Le Blanc-Marennes), pas non plus l'affluence des grandes soirées d'après-Tour au vélodrome Albert-Chichery dans les années 70, au temps de l'usine Dilecta, fabrique de cycle.
L'échappée belle du quatuor n'a cependant pas été au bout, repris à une vingtaine de kilomètres de Limoges, Laurent Mangel ayant résisté quelques minutes supplémentaires. Dès lors, on se dirigeait tout droit vers un sprint massif. Une chute collective dans le dernier kilomètre modifiait complètement la donne. Les plus agiles et les mieux placés pouvaient profiter de l'aubaine. A ce petit jeu, c'est le Vierzonnais William Bonnet (Bbox Bouygues Télécom), ancien membre de l'UC Châteauroux, qui se montrait le plus prompt, remportant ainsi une première victoire dans cette épreuve majeure : « Au moment de la chute, j'étais environ en 15e position. J'ai réussi à éviter les coureurs qui sont tombés, et ensuite j'ai pris la bonne roue, celle de Luis Leon Sanchez. Il a attaqué à environ 400 m de la ligne, et sur la fin j'ai réussi à le passer. Les 100 derniers mètres étaient très durs mais j'ai tout donné, je me suis accroché et ça a marché. C'est la plus belle de ma carrière. Mon prochain objectif, c'est de me montrer performant sur les prochains grands rendez-vous, Milan - San Remo, le Tour des Flandres et surtout Paris-Roubaix. »
Un Berrichon vainqueur de l'étape traversant le Berry, on ne pouvait rêver meilleur épilogue.
Lire également pages 3 et 41
Jean-Marc Le Ruyet[email protected]