Plus le mandat présidentiel se consume, plus les mythes se dévoilent pour ce qu’ils sont : des mythes. L’efficacité sarkoyenne contre l’insécurité a vécu, tant les résultats sont mauvais. Le slogan « travailler plus pour gagner plus » est un vieux souvenir. On n’en a conservé que les défiscalisations des heures supplémentaires, coûteuses pour le budget de l’Etat, inefficace pour l’emploi. L’accession à la propriété grâce à la défiscalisation des intérêts d’emprunt et la mise en œuvre de « subprimes à la Française » n’est restée qu’un vœux pieu. La revalorisation de l’identité nationale a été minée par deux ministres extrémistes et des polémiques nauséabondes. Près de 150 semaines après son élection à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’agit plus que pour son compte. Il fait de la politique, mais n’agit plus en président. A Paris, ses « collaborateurs » réagissent à l’actualité comme des pompiers sous pression par des incendies de forêts à répétition.
Sarkozy n’agit plus que pour sa campagne
Nicolas Sarkozy poursuit sa tournée électorale « clandestine ». Les faits sont têtus : depuis janvier, il se rend une à deux fois par semaine en région, sans prétexte nationale. Samedi, il s’exprimera dans les colonnes du Figaro Magazine, la veille du 1er tour de scrutin. Cette fois-ci dans le Haut-Doubs, il est accompagné de sa tête de liste UMP Alain Joyandet, qui bataille pour décrocher la région Franhe-Compté. En tant que Secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet n’a rien à faire dans ce voyage. Son patron se déplace d’ailleurs pour parler formation professionnelle, une compétence partiellement dévolue aux … régions. Le Monarque a expliqué à son assistance : « Vous allez avoir des choix à faire (...) Ce sont des choix importants. Vous allez devoir choisir l'équipe qui va diriger votre région ». Suprême culot, le Monarque a même osé déclarer « Mon rôle de chef de l'Etat n'est pas de rentrer dans une campagne, qui est régionale et qui aura des conséquences sur l'équipe régionale qui dirigera la région ». Inutile d’y rentrer, il y est déjà ! Maintenant, il veut minimiser l'impact du scrutin. Courageux mais pas téméraire !
« C'est un grand problème français que de confondre tout le temps les échéances. A élections régionales, conséquences régionales. A élections nationales, conséquences nationales.Effectivement, le Monarque ne confond pas les rendez-vous. Il ne pense qu’au sien, en 2012. Une sévère défaite au scrutin régional l’handicapera pour la nouvelle séquence électorale qui démarrera au lendemain du 21 mars, celle vers l’Elysée en 2012.
(…)
Il faut arrêter avec cette instabilité ministérielle où on change les ministres tout le temps, où dès qu'il y a un petit événement on vous demande des initiatives politiques, c'est pas une initiative politique qui vous donne du travail, qui vous donnera la sécurité, qui vous donne une formation»
(...) « Moi j'ai à travailler pour cinq ans. Je dois être à votre écoute mais je ne dois pas confondre les rendez-vous»
Samedi déjà, sa visité au Salon de l'Agriculture a fait choux blanc. Il est venu trop tard (le dernier jour), trop tôt (avant l'ouverture), et quasiment caché. Cette video rappelle l'ampleur du vide, la répétition des promesses. Nicolas Sarkozy est un tel un lapin Duracell qui s'épuise.
Agriculture :Partage de la valeur : le refrain de sarkozy...
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Des ministres en réaction
Justice, éducation, identité, agriculture, les sujets ne manquent pas où l’on voit des ministres accourir pour réagir tant que faire se peut.
Nicolas Sarkozy aurait pu recevoir des représentants de la profession judiciaire, dont une vingtaine d’organisations ont appelé à la grève et manifestaient mardi à Paris. Ces dernières ont signé un appel unitaire sobrement intitulé « sauver la justice ». Le ras-le-bol est général. Les difficultés matérielles perdurent, l'indépendance de la justice est menacée. La « diarrhée législative » - une expression de Virginie Duval, de l'Union syndicale des magistrats – engorgent tribunaux et prisons. La Garde des Sceaux a reporté l’examen de la réforme de l’instruction. Et les changements annoncés en matière de garde à vue ne règlent pas les excès constatés ces dernières années. Le personnel pénitentiaire critique le manque de moyens et le remplacement des surveillants par des caméras. La video-surveillance semble être la seule réponse (et encore !) en Sarkofrance : quand les effectifs de police et de gendarmerie baissent, le gouvernement tente de répondre par une loi truffée de dispositions « électroniques » (la fameuse LOPPSI II), avec ses caméras, ses mouchards, ses fichiers et autres extensions liberticides. « Madame Alliot Marie ne veut manifestement pas dicuter du fond de la réforme qui est la suppression du juge d’instruction sans évolution du statut du parquet et on nous laisse les miettes pour la concertation. Ce qui nous intéresse c’est de parler du cœur du projet : l’indépendance des magistrats qui vont faire l’enquête » justifiait Christophe Régnard, président de l’Union syndicale des magistrats au micro d'Europe 1 mardi 9 mars.
Le 4 mars dernier, Brice Hortefeux et Bernard Kouchner se sont résolus à signer une circulaire destinée aux préfets, aux ambassadeurs et aux consuls « visant à faciliter les démarches administratives pour obtenir un passeport ou une carte d’identité nationale. » Le gouvernement entend ainsi répondre aux critiques formulées à l’encontre des tracasseries administratives rencontrées par nombre de Français cherchant à renouveler leurs papiers d’identité. Sur son site, il reconnaît, enfin, ces situations ubuesques : « Ainsi, pour leur première demande ou pour un renouvellement de carte d’identité, les citoyens français rencontraient de nombreux obstacles, notamment, celui de prouver leur nationalité, pour peu qu'ils soient nés à l'étranger ou de parents étrangers. » Mais l’assouplissement n’est que partiel: pour obtenir une nouvelle carte d’identité, un passeport biométrique « suffit »…Ce type de passeport n’est attribué que depuis deux ans… Eric Besson, lui, se cache. On parle un peu du retour de Najlae Lhimer , cette jeune Marocaine expulsée manu militari quand elle était venue se plaindre des violences de son frère. Un autre exemple d'une politique du chiffre à bout de souffe.
Lundi, Bruno Le Maire a présenté son plan d’aide aux ostréiculteurs et aux agriculteurs frappés par la tempête Xynthia en région Poitou-Charente. Le ministre de l’agriculture a détaillé l’utilisation des 20 millions d’euros promis la semaine dernière : une première enveloppe de 5 millions d’euros est dégagée pour prendre en charge les cotisations sociales des agriculteurs concernés ou remplacer du matériel Pour le reste, il se contente de « mobiliser » le Fonds national de garantie des calamités agricoles. C’est tout ? C’est tout.
« Il est temps de décréter la mobilisation générale à tous les échelons de l'Éducation nationale ». Il a raison, le ministre de l’Education nationale. On se demande qui gouverne depuis 2002. Luc Chatel est secoué par une cinquantaine de recours déposés par des parents d’élèves qui menacent de porter plainte contre l’Etat à cause de manque de remplacement de professeurs… Pour le gouvernement du « travailler plus », c’est un comble ! En mai 2008, Xavier Darcos expliquait déjà qu’il voulait créer une « agence nationale de remplacement des enseignants » ; une idée enterrée par Luc Chatel l’an dernier. Qu'importe ! Mardi 9 mars, le ministre a donc proposé de recourir à des jeunes retraités et des étudiants pour pallier au manque de profs. Il veut ainsi mettre en place un un fichier de contractuels associés qui complèterait à celui des professeurs non titulaires. Cette douteuse proposition émane d’un ministre solidaire des réductions du nombre postes dans l’Education nationale (16 000 en 2010) au motif que ces derniers seraient trop nombreux compte tenu de l’évolution de la population scolaire. Rappelez Xavier Darcos, son prédécesseur. En 2007, il expliquait, pour justifier les suppressions de postes : « En 2008, je suis convaincu qu'il est possible d'améliorer de manière significative le système des remplacements, en particulier pour les personnels enseignants affectés sur une zone de remplacement, mais aussi de résorber rapidement les surnombres d'enseignants dans les disciplines qui n'attirent que peu d'élèves. La combinaison de ces deux mesures donnera naissance à un système plus efficient et permettra, là encore, d'économiser plus de 2 000 emplois. »
Vidéosurveillance dans la cour de récré, derive sécuritaire?
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