Sylvia Plath, dans son poème Daddy, disait :
« You do not do, you do not do
Any more, black shoe
In which I have lived like a foot
For thirty years, poor and white,
Barely daring to breathe or Achoo »
Respire, il y a 16 strophes comme ça.
Bonjour les quiches,
Après tant de craquage hier, revenons à des sujets plus conventionnels pour ne pas perdre le lectorat Télérama. Je rappelle cependant à toutes fins utiles et à Topi en particulier que dans France Culture il y a aussi tout ce que nous aimons tant.
Bon, c’est juste pour vous dire que la littérature avance bien. Après une semaine passée sur Mrs Dalloway, je dois reconnaître que j’aime beaucoup. Le livre, le style, les 165 pages seulement. J’aime bien quand l’auteur va straight to the point. Pas comme Flaubert, par exemple.
En revanche, les cours audio de Dédé ont été durs. Il ne faut pas dire du mal de Dédé, c’est un grand spécialiste de littérature. M’enfin au bout de quatre heures de cours audio, Dédé et son chat dans la gorge, Dédé qui a l’air de parler en faisant son bain de bouche, Dédé et son timbre de voix haut perché, Dédé et ses tics de langage…
Dédé, il a une voix qui crispe. Ah, mais tout s’explique, il a signé la préface du dernier Folio de Lady Chatterley.
Lady Chatterley, France Cul, on y revient toujours.
Jean-Jacques demande si Lady Chatterley c’est comme Madame Bovary, mais en anglais ?
Ah, si je lui dis que c’est LE roman érotico cul-cul du 19eme, il va se mettre à lire des livres…
Cette semaine, on est donc passés à quelques poèmes de Sylvia Plath. J’en ai lu à papa, j’en ai lu à l’EP, je m’en suis lu, et il a failli y avoir un suicide collectif. Même l’EP, à l’autre bout du fil, je sentais qu’il cherchait désespérément ses clopes pour se détendre.
Sylvia Plath, c’est le livre que j’ouvre toujours à la page du poème « Lesbos ».
« His Jew-Mama guards his sweet sex like a pearl » (p. 55).
Qu’est-ce que je vous disais.
La biographie ne précise pourtant pas si elle écrivait sous acide.
Virginia Woolf, Sylvia Plath, dépression, tentatives de suicide, l’une dépressive, l’autre bipolaire, les deux ont finalement mis fin à leurs jours.
Et c’est à ce moment que j’aimerais poser ma problématique : doit-on forcément faire une grosse dépression pour être un auteur du XXeme siècle ?
Et merci de citer vos sources.