BILAN CARBONE MÉDIOCRE
Le devenir du parc olympique de Whistler est incertain lui aussi. Quid du site qui a accueilli les épreuves de fond, de combiné nordique et de biathlon ? "Les sports nordiques ne sont pas développés au Canada. J'ai du mal à croire qu'ils peuvent être une activité porteuse pour la région, réagit le géographe Romain Roult, administrateur principal du Groupe de recherche sur les espaces festifs (GREF) de l'université du Québec. Le projet de Richmond est bien plus convaincant. L'anneau olympique va céder la place à un complexe d'entraînement multisport." La piste de patinage de vitesse a aussi permis de doter cette banlieue de Vancouver d'une ligne de transports réclamée depuis plus de dix ans.Le premier bilan écologique est mitigé lui aussi. La ville de naissance de Greenpeace partait pourtant avec de l'avance et s'était engagée, dès les années 1990, dans une politique environnementale active. Le recyclage des bannières olympiques en sacs de sport ou la récupération de l'eau de pluie illustrent certains des efforts consentis par les organisateurs des Jeux. Une fissure toutefois dans cette "vitrine" écolo : avec 268 000 tonnes de gaz à effet de serre, le bilan carbone de la quinzaine est plutôt médiocre.Le budget global des Jeux suit une courbe exponentielle lui aussi : 1,4 milliard d'euros à Salt Lake City, 3,5 milliards à Turin, 5 milliards à Vancouver, 7 milliards, au moins, à Sotchi en 2014. "On touche là au double discours du CIO, qui veut promouvoir des Jeux durables mais les confie à une station balnéaire, sans infrastructures, qui finance son projet par les revenus gaziers et pétroliers de la Russie", pointe Romain Roult. [Via]