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JO d'hiver 2010: un flop économique...et écologique (sic)

Publié le 09 mars 2010 par Sportbusiness360

JO d'hiver 2010: un flop économique...et écologique (sic)Si le tableau des médailles est établi, le bilan des Jeux sera plus long à dresser. Tant du point de vue économique qu'écologique, puisque le Comité international olympique (CIO) a voulu faire de l'édition 2010 un laboratoire d'idées en matière de développement durable. L'environnement, pilier de l'olympisme depuis 1994 après le sport et la culture, a fait son entrée en piste à Vancouver.La métropole de l'ouest devrait en tirer de rapides dividendes, annonce le Conference Board du Canada. L'institut de veille économique estime que la Colombie-Britannique connaîtra cette année la plus forte croissance des provinces du pays, grâce notamment à un regain du tourisme.Il y a, en revanche, un point faible : la rentabilité des infrastructures olympiques n'est pas assurée, à commencer par le village olympique de Vancouver. Pour financer ce projet de plus d'un milliard de dollars canadiens (698 millions d'euros), la ville avait misé sur un partenariat public-privé. La récession est passée par là, balayant une partie des crédits privés. Conséquence : un déficit de 300 millions de dollars plane sur Vancouver, si les logements vacants ne trouvent pas preneurs.
BILAN CARBONE MÉDIOCRE

 Le devenir du parc olympique de Whistler est incertain lui aussi. Quid du site qui a accueilli les épreuves de fond, de combiné nordique et de biathlon ? "Les sports nordiques ne sont pas développés au Canada. J'ai du mal à croire qu'ils peuvent être une activité porteuse pour la région, réagit le géographe Romain Roult, administrateur principal du Groupe de recherche sur les espaces festifs (GREF) de l'université du Québec. Le projet de Richmond est bien plus convaincant. L'anneau olympique va céder la place à un complexe d'entraînement multisport." La piste de patinage de vitesse a aussi permis de doter cette banlieue de Vancouver d'une ligne de transports réclamée depuis plus de dix ans.Le premier bilan écologique est mitigé lui aussi. La ville de naissance de Greenpeace partait pourtant avec de l'avance et s'était engagée, dès les années 1990, dans une politique environnementale active. Le recyclage des bannières olympiques en sacs de sport ou la récupération de l'eau de pluie illustrent certains des efforts consentis par les organisateurs des Jeux. Une fissure toutefois dans cette "vitrine" écolo : avec 268 000 tonnes de gaz à effet de serre, le bilan carbone de la quinzaine est plutôt médiocre.Le budget global des Jeux suit une courbe exponentielle lui aussi : 1,4 milliard d'euros à Salt Lake City, 3,5 milliards à Turin, 5 milliards à Vancouver, 7 milliards, au moins, à Sotchi en 2014. "On touche là au double discours du CIO, qui veut promouvoir des Jeux durables mais les confie à une station balnéaire, sans infrastructures, qui finance son projet par les revenus gaziers et pétroliers de la Russie", pointe Romain Roult.  [Via]

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