Magazine Poésie

APHORiSMES 7#. Abdelmajid Benjelloun

Par Collectif Ratures // Poésie // Grenoble

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Je voudrais au moins une fois que ma poésie ressemble, même un tout petit peu, à cette fleur, dont je ne connais pas le nom, qui apparaît à l’intérieur d’une caravane, sans raison apparente.

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Le pas est identique et égal à lui-même, mais le voyage change.

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Peut-être dans les premiers temps l’horizon arrêtait net l’homme des cavernes dans son voyage.

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J’aime être ce vagabond qui se contente tout le temps de frôler le voyage sans jamais, au grand jamais, l’effectuer.

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J’ai toujours été ce passager précaire du voyage qui se préfère de très nombreux autres voyageurs.

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Il existe trois types d’hommes:

1)ceux qui chaussent un temps plus grand qu’eux.

1)ceux qui chaussent un temps plus petit qu’eux.

1)ceux qui chaussent un temps égal à eux, sur mesure.

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Vivre c’est donner la main au temps qui est dépourvu de main.

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Il arrive qu’une caravane traîne non pas une fumée derrière elle, mais le feu lui-même.

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Un chien se retire d’une caravane sans aboyer. C’est curieux, alors que tout laisse entendre qu’on l’en avait chassé sous peu!

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Un pas improvisé de voyage a curieusement plus de feu qu’un pas prévu à l’avance.

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Une petite fille appelle son petit chien blanc Parce que

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La poésie parle aussi de ces moments privilégiés où il ne se passe rien.

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Tant pis pour les mots qui n’ont pas peur du réel!

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Comment décrire la réalité avec les mots qui comptent 500 mystères?

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L’aimer, c’est s’emparer de son abandon même.    

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Je ne comprends pas comment une femme peut juger de la beauté d’une autre femme. Il faut être un homme pour cela. Je me souviens qu’à chaque fois qu’une femme me dit d’une autre femme qu’elle est belle, je me suis toujours trouvé en face d’une femme laide.
 
  
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