Les bouts de papiers déchirés, ce sont les journaux, avec leurs satanés sondages, qui le donnent tous perdants. Autour du maire, dix conseillers qui tremblent dans leurs costumes sombre.
-Mais, patron 20%, c'est bien... lance l'un des cravatés.
-Euh, boss, tout va bien se passer... lâche un autre. "au deuxième tour, on aura toutes les voix de droite"....
-De droite ! lâche Didier Robet. Comme si ça avait un sens. Moi, tout ce que je vois, c'est que les Vira quittent le navire.
Il sourit. Didier aime bien les jeux de mots. "Putain de kit ta mèr de sondage ! En plus, Paris m'a envoyé Sarko. Déplorable. Et après Estrosi, le "motodidacte". Après ça, qui voudra voter pour moi ?"
-Euh, les lecteurs du JIR ? s'essaie un conseiller UMP.
Didier Robert arrache sa cravate bleu roi, ouvre sa chemise blanche, fait sauter les boutons, et sursauter l'escouade de technocrates envoyés par Paris, pas habitués à de tels coups de sang...
-Au moins Tillier assurait la suite du journal de Debré. Mais Mont-Rouge ! Il n'en a que pour Vira ! Moins de 20%, merde, le vieux jubile. Je fais quoi avec ça moi ?
Le téléphone sonne. Une jeune femme décroche. "C'est pour vous M.le maire"
Didier Robert prend le téléphone. Au bout du fil, une voix nasillarde. "Je vais te niquer !".
Robert raccroche.
-Tak ! Tak ! Tak ! Il me fait chier avec ses 3% !
Survient alors une secrétaire accorte.
-M.Robert, M.Sarkozy au téléphone...
François GILLET
A suivre, Vergoz, l'ami rose de Sainte-Rose