élections, pièges à con… tradictions ?

Publié le 09 mars 2010 par Mister Gdec

Mon ennemi préféré de la blogosphère vient de publier un billet sur l’évolution de l’abstention au cours des 30 dernières années… Intéressant et instructif, force m’est de le reconnaître, malgré toute l’antipathie assumée que j’éprouve pour l’auteur.

En effet, ce phénomène n’a jamais été pris suffisamment au sérieux par aucun des partis politiques, peut-être parce qu’il les remet tous en cause.

Pourtant, il questionne fondamentalement  les bases mêmes de notre système prétendument démocratique : comment considérer que les décisions publiques prises le sont au nom de tous quand plus de la moitié n’y ont pas participé ?

Il semblerait pourtant plein de bon sens (notion trop populaire ?) qu’une élection soit invalidée dès lors qu’elle ne respecte pas un pourcentage suffisant de votants.

Je suis personnellement opposé au vote obligatoire, fausse solution appliquée dans des pays tels que l’Australie, la Belgique, l’Italie, ou le Luxembourg, entre autres.

Une autre possibilité évoquée régulièrement dans ce cas est le vote pondéré, qui consiste à donner une part plus ou moins importante de son vote qui se trouve ainsi partagé entre plusieurs candidats (voir ici pour plus de détails). Je doute qu’elle réponde efficacement à l’ampleur du problème, et au désintérêt qui s’est accumulé au fil du temps non pas, il est important de le préciser, pour la chose publique, mais pour la manière dont s’exerce aujourd’hui, en France, la chose politique.

Sans faire partie des abstentionnistes actifs qui estiment que voter, c’est cautionner un système injuste, de nombreux faits sont venus selon moi entacher la crédibilité des acteurs de ce système dont l’un, et non des moindres, réside dans la manière dont ils ont géré les suites du «Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe » de 2005, à l’issue duquel de nombreux français se sont sentis irrémédiablement floués, et ne peuvent plus être dupes de ce que beaucoup d’entre les « politicards » ne cherchent qu’à sauvegarder leur petit strapontin…

On ne s’ assoit pas impunément sur l’expression populaire… Et dans ce cas, elle s’était nettement exprimée

Et quand c’est non, c’est NON !

Ps. :  Si vous avez des idées sur le sujet, n’hésitez pas à me les faire connaitre ! J’en suis friand…