Chaque année dans le monde, la Journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars. A l’occasion de cette journée, Jean-Louis BORLOO, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, a reçu onze femmes engagées pour le développement durable.
Pas de développement durable sans prise en compte de la femme
Parmi les principes édictés par la conférence de rio en 1992, le principe 20 indique que les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement, leur pleine participation est essentielle à la réalisation d’un développement durable.
Pour Jean-Louis BORLOO, « toutes les études montrent que les femmes sont avec les jeunes générations, les plus engagées en faveur de la planète. Elles jouent un rôle considérable dans l’évolution des comportements et des mentalités, que ce soit au travail ou à la maison.(…) J’ai voulu saluer et rendre hommage à des femmes qui s’engagent, au quotidien et souvent avec courage, en faveur de la planète et des générations futures. C’est aussi une façon de reconnaître qu’en ce début de 21ème siècle, la femme est bel et bien l’avenir de l’homme ». Cette citation de Jean-Louis Borloo rend hommage aux femmes et montre leur détermination en faveur d’un développement durable. Plus sensibles que les hommes aux valeurs environnementales, les femmes sont aussi plus disposées à modifier leurs comportements pour préserver l’environnement, selon l’ADEME.
11 portraits de femmes
Un déjeuner a eu lieu lors de cette journée qui réunissait au ministère de l’Ecologie 11 femmes qui s’engagent pour la défense de l’environnement…Parmi elles :
Catherine CHABAUD, navigatrice. Signataire du Pacte écologique de Nicolas Hulot, elle est chargée d’une mission sur le nautisme et le développement durable dans le cadre du Grenelle de la mer.
Yolaine de la BIGNE, journaliste, a lancé Néoplanète, le 1er magazine gratuit sur l’environnement. En 2006, elle a créé une fête de la nature et de l’écologie, et a reçu le trophée Femmes en or 2008
Cendrine DOMINGUEZ, animatrice et productrice de télévision, a lancé en 2009 l’Observatoire de l’Habitat durable. L’ordre national du Mérite a récompensé en 2009 son action dans ce domaine.
Coline SERREAU, actrice, réalisatrice, scénariste et compositrice française, nous invite, dans son film documentaire Solutions locales pour un désordre global, qui sort en avril 2010, à découvrir de nouveaux systèmes de production agricole, des pratiques qui fonctionnent, réparent les dégâts et proposent une vie et une santé améliorées en garantissant une sécurité alimentaire pérenne.
Marion COTILLARD, actrice, membre de Greenpeace, WWF et de la fondation Hulot. Prochainement elle va produire un documentaire sur la déforestation amazonienne.
Le combat engagé mais pas encore gagné
Développement durable rime également avec Diversité des séniors, juniors, différences culturelles et également diversité des sexes. Cependant même en France, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est de 19,2%, selon un rapport d’Eurostat publié par la commission européenne. Les inégalités de revenu entre les hommes et les femmes se manifestent dans les revenus d’activité, principalement les salaires, et dans les revenus de transfert. Elles sont particulièrement visibles pour les retraites et les minima sociaux. Cela se traduit par des inégalités face à la pauvreté.
De plus, il y a encore moins de 10% de femmes dirigeantes d’entreprise en France. La parité homme/femme dans les postes de direction reste donc le maillon faible des politiques de responsabilité sociale des l’entreprises. Les entreprises cotées et publiques disposeront de six ans pour féminiser leurs assemblées, avec un palier de 20 % de femmes au bout de trois ans, sous peine de voir annulées les nominations non conformes. En 2003, la Norvège adopte une loi pour instaurer 40 % dans les conseils d’administration. Résultat : 7 % de femmes en 2003, 40 % en 2008. En 2007, l’Espagne vote la même obligation, avec pour date butoir 2015.
L’avis Sequovia :
Les objectifs de développement humain et de développement durable ne peuvent pas être envisagés avec les inégalités entre les hommes et les femmes. Néanmoins, on peut noter une évolution de mentalités car selon l’ORSE, les hommes, majoritairement les plus jeunes, ont la volonté de s’impliquer vers une évolution qui favoriserait l’égalité homme-femme. Mais il est vrai que seul un engagement très volontaire des entreprises pourra faire avancer la parité dans le milieu professionnel.
D’ailleurs, un label de l’Afnor « égalité homme femme », crée en 2005 et décerné par le Ministère du travail « concrétise, une volonté politique forte, celle de valoriser l’égalité professionnelle au cœur des entreprises comme des Institutions ». L’évaluation se fait sur plusieurs critères répartis en 3 champs : les actions menées dans l’entreprise en faveur de l’égalité professionnelle, la gestion des ressources humaines et du management et l’accompagnement de la parentalité dans le cadre professionnel. Aujourd’hui, 40 organisations représentant plus de 800 000 collaborateurs, bénéficient du Label Egalité Professionnelle. Ces labellisés sont des grands groupes, associations, PME, administrations et collectivités locales exerçant dans divers secteurs d’activité. Félicitons ces 40 organisations, mais que font les autres !
A noter que Xavier Darcos donnera une conférence sur le thème « Entreprendre au féminin : les femmes actrices de la reprise économique », le 10 mars à 11h30, au Ministère du Travail.
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