Sous couvert de modernisation, on a supprimé des centaines de tribunaux et plus encore de personnels de justice. Sous prétexte qu'on n'avait pas réformer la carte judiciaire depuis 40 ans, on a sucré des pans entiers del'institution. Il est vrai qu'en 40 ans, la population n'avait absolument pas augmenté et que le nombre d'affaires n'avait pas explosé. Il était donc plus que temps d'élaguer une machine judiciaire qui s'ennuyait à ne rien faire.
Maintenant, on s'attaque à l'indépendance de la justice en supprimant le juge d'instruction. Cet animal qui n'a aucun compte à rendre au pouvoir politique a toujours dérangé. On lui préfère de loin les procureurs qui sont hiérarchiquement aux ordres. C'est pourquoi les procureurs remplaceront les juges d'instruction, y compris dans les affaires sensibles concernant les hommes politiques. Là encore, on nous vend la réforme comme étant une amélioration. Toute la magistrature est vent debout devant cette réforme scélérate et c'est notamment ce qui les met dans la rue.
N'ayons crainte, le gouvernement prendra bien garde d'ignorer ces protestations pour appliquer sa mise au pas de la justice. Et tant pis si la France ne respecte plus les critères de la démocratie qui demande une stricte séparation entre pouvoir politique et pouvoir judiciaire. Nicolas Sarkozy ne va pas se laisser emmerder pas des droitsdelhommistes !
Aujourd'hui, c'était donc une journée Justice Morte, ce qui ne nous change pas trop des autres jours où elle est mourante...
Dominik
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