Magazine Politique
Jean-Jack Queyranne est donné par la Sofres comme menacé par Europe-Ecologie dans la région Rhône-Alpes.
La lecture aujourd'hui des quotidiens régionaux de Rhône-Alpes dresse un portrait des intentions de votes avec un écart très faible au premier tour entre la liste PS et celle d'Europe Ecologie (25/21).
Derrière les chiffres, quatre enseignements majeurs se dessinent.
1) Le vote Europe-Ecologie est en forme parce que c'est le vote innovant. L'IFOP vient de publier hier une enquête détaillée montrant que le vote Europe-Ecologie est perçu comme "l'innovation nécessaire" mais aussi la reconnaissance qu'une dose d'écologie doit désormais être donnée dans tous les secteurs de vie comme d'économie. La tempête avec les urbanisations perçues comme "abusives" ne peut qu'accentuer ce climat pro-écologie.
2) Les régionales 2010 s'inscriront pour l'UMP comme la bataille non livrée. Dans de nombreux Départements de Rhône-Alpes, des territoires entiers ont été sans réunion, sans la diffusion du moindre document, sans tractage sur les marchés.
3) Le Président PS, JJ Queyranne, est l'un des Présidents à plus faible notoriété. Par conséquent, à la différence de Ségolène Royal, Frêche, Rousset ... qui cristallisent des votes sur leur personnalité ; Queyranne ne mobilise pas contre mais pas davantage pour. Europe-Ecologie dispose ainsi d'un espace qui pourrait lui valoir près de 9 points de plus en Rhône-Alpes par rapport à la moyenne nationale.
4) Les chiffres constituent une moyenne régionale. Cela signifie que dans certains pôles urbains où Europe-Ecologie peut traditionnellement compter sur une sociologie favorable, le score local pourrait être très élevé. Ce serait une réelle nouvelle donne politique. Dans plusieurs villes de Rhône-Alpes au coeur de gros poles urbains, les écologistes pourraient devancer le PS.