De mystérieux cancers
La ville de Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, est aux prises avec un étrange phénomène que personne n’arrive à comprendre ou à expliquer à l’heure actuelle. D’actuels et d’anciens résidents de la rue Bourassa, non loin de la jonction entre l’autoroute 30 et le boulevard Clairevue, souffrent de cancers en série.
Benoît Barbeau a résidé sur la rue Bourassa de 1971 à 1981. Tout comme sa mère, il combat actuellement un cancer du cerveau. Son père, lui, est atteint d’un cancer des tissus mous. « On est trois dans ma famille, [...] trois dans une autre famille. Il y a d’autres familles où ils sont trois, il y en a qui sont deux. Si on cumule tout ça, on a peut-être une quinzaine de personnes seulement de ceux que moi je connais », indique-t-il.
Chez les Lorrain, d’anciens voisins de la famille Barbeau, le cancer a aussi frappé de façon étonnante. « Sur quatre quand nous étions à Saint-Bruno, il y en a trois qui ont fait un cancer. Mon fils a fait un cancer du testicule, mon épouse est décédée du cancer du poumon il y a 15 ans et moi j’ai eu un cancer de la prostate en 2000 », explique Gilbert Lorrain.
La situation est la même pour Luc Théroux, qui a grandi sur la rue Bourassa, et dont de nombreux proches ont combattu la maladie.
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Même si elle n’établit aucun lien de cause à effet, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) calcule qu’habiter aussi près des lignes à haute tension expose à des champs magnétiques de trois à quatre milligauss, soit trois fois plus que ce à quoi la population en général est exposée.
Évidemment, pour le Dr Michel Plante, médecin-conseil à Hydro-Québec, ces mesures n’ont rien d’alarmant. « À Hydro-Québec, on a des travailleurs qui passent leur vie à travailler à des niveaux de champ qui sont en moyenne 10 à 15 fois plus élevés, parfois 1000 fois plus élevés que ce qu’on a en milieu résidentiel. Si on avait le moindre doute qu’il y ait un problème sur la santé, on serait les premiers à vouloir le savoir et l’identifier », assure-t-il.
Quand même, comme le fait remarquer un commentateur, les travailleurs d’hydro ne sont pas exposés 24 heures par jour.
En outre, si on leur faisait passer divers tests (par un labo indépendant)… qui sait ce qu’on découvrirait ?