Saint-Lambert, Jean-François de (1716-1803), Les Saisons, Poëme, Troisième édition corrigée & augmentée,
Amsterdam, 1771. La première partie contient un long poème sur les saisons et est illustrée de belles estampes. Le frontispice est gravé par Augustin de Saint-Aubin (1736-1807) d’après Jean
Baptiste le Prince (1734-1781). Les cinq vignettes sont de Pierre Philippe Choffard (1730-1809). Les quatre planches hors texte sont sculptées par Jean Baptiste le Prince (1767),
Benoît Louis Prévost (1735-1808), Jean François Rousseau (1740-?) et Nicolas de Launay (1739-1792), d’après Jean Baptiste le Prince et Hubert François Bourguignon dit Gravelot
(1699-1773).
Aujourd hui le terme 'environnement' est particulièrement utilisé pour parler de l'action de l'homme sur la nature. Son signifié
est cependant plus large que cela et met en relation une multitude d’interconnections. Ce mot englobe tout ce qui nous entoure : la nature, les relations entre les êtres humains, le social, le
familial, l'histoire, l'art …, ce que l'on appréhende ou pas. Envisager l’environnement c’est le faire à notre mesure, c'est-à-dire d’une manière réductrice. On ne peut donc imposer une vision
qui nous est propre. C’est apprendre à chaque instant. Il en est ainsi avec les objets d’art. Une véritable communication s’établit avec le passé obligatoirement fragmentaire car le résultat de
choix personnels. Il est possible de partager cette vue avec ceux qui le désirent, en cherchant dans notre patrimoine ce qui nous semble le plus proche de notre
cœur, le plus en harmonie avec nous-mêmes et les autres. Le travail d’antiquaire demande une certaine érudition et beaucoup de sensibilité. On découvre parfois une grande finesse dans certaines
œuvres anciennes, une beauté souvent absente de l’art contemporain. Dans la mesure de nos moyens, nous essayons de trouver dans ce que le passé nous a transmis ce qu’il y a de meilleur et qui
pourrait servir d’inspiration pour notre présent et le futur. Nous envisageons de nous ouvrir de plus en plus à d’autres antiquaires ayant une conscience pas seulement marchande mais aussi
esthétique et philosophique des objets d’art qu’ils proposent, et aux conservateurs du fond public des musées, bibliothèques …, aux étudiants faisant des recherches diverses, aux
collectionneurs, aux artisans et cetera desunt. Par l’intermédiaire des objets que nous présentons, nous espérons dévoiler quelques idées esthétiques. Celles-ci ont besoin
d’être confrontées à la réalité ; et pour passer de l’une à l’autre (de l’idée à la réalité), l’art est la plus belle des transitions. Les objets d’art sont un patrimoine commun. Autour
d’eux, nous pouvons dialoguer avec discernement, partager, trouver équilibre et harmonie. Comme on l’a écrit dans l’article du 28 août 2007 intitulé LM
(http://www.lamesure.org/article-12027938.html), la mesure de l’excellence c’est avant tout celle de soi-même. Le « Connais-toi toi-même » (gnôthi séauton en grec ou
nosce te ipsum en latin) qui était inscrit sur le temple d'Apollon à Delphes dans la Grèce antique est toujours d’actualité.
Dans www.lamesure.fr, nous proposons une rubrique consacrée aux pastorales avec des livres et des
gravures du XVIIIe siècle qui nous permettent d’égrener avec amour les saisons, les mois, les heures … de partager un environnement dont le rythme est toujours présent comme le sont les
battements de nos cœurs.
Zachariae, Friedrich Wilhelm, Les quatre parties du jour, Poëme traduit de l’allemand de M. Zacharie, Paris, J. B. G. Musier Fils, 1769. Peut-être la première édition de cette traduction. Une gravure et une vignette
introduisent chaque partie du jour : le matin, le midi, le soir et la nuit. Elles sont sculptées par Jean Charles Baquoy (1721-1777) d’après Charles Eisen (1700-1777). Le frontispice
représente l’auteur puisant son inspiration chez sa Muse et dans la fontaine Hippocrène.