Travailleurs immigrés. « On sent un dérapage dans notre société »

Publié le 09 mars 2010 par Seb322 @nordbretagne
Avec un noyau dur d’une vingtaine de personnes, l’ASTI (association de soutien aux travailleurs immigrés) n’a de cesse de venir en aide aux immigrés. Samedi 6 mars, lors de son assemblée générale au centre St Jouan de Saint-Brieuc, elle résumait l’année passée en deux mots : fragilisation et résistance.

Fragilisation des associations et des immigrés

Au début 2009, toute la presse a fait écho de l’affaire des « délinquants solidaires ». Des rassemblements se sont déroulés partout en France. Et aussi à Saint-Brieuc. Fin février, des membres du collectif rennais ont été condamnés en appel pour avoir diffamé la PAF (police de l’air et des frontières) dans des tracts et des affiches. « Une peine légère mais symbolique » témoigne le président de l’ASTI, Jacques Le Troquer (en photo). Si les associations se sentent fragilisés, la situation est identique pour les immigrés. « Les arrestations se poursuivent silencieusement, mais sûrement… ».

Douze familles logées

La structure ne baisse pas la garde et se bat au quotidien pour faire appliquer la loi. « On sent un dérapage dans notre société comme dans les années 30. Même les droits des demandeurs d’asile évoqués dans la Convention de Genève ne sont pas respectés » précise le président. Et concernant ceux qui arrivent en bout de course, la situation est tout aussi délicate. Douze familles « sans-papiers » sont à ce jour logées par l’association avec l’appui du Conseil Général. Par ailleurs, des cours de français sont dispensés depuis septembre dernier. Quarante six personnes y prennent part chaque semaine. La structure sera reçue par le Préfet pour évoquer les difficultés auxquelles elle doit faire face. « Après les élections régionales… ».

Pratique.
ASTI. Centre St Jouan, 12 rue Gustave Eiffel, 22000 Saint-Brieuc.
Tél, 02.96.68.64.72. Site web, www.fasti.org