Mais plus vraissemblablement cela se jouera entre deux hommes, au profil radicalement différent. L'un est dans la lumière depuis de nombreuses années : Mohammed ElBaradeï, ancien directeur de l'AIEA, à la stature éminement internationale, fait figure de libéral. Son voeu est de faire "sauter le verrou" de la politique égyptienne, tenue par les militaires depuis 1952 (fin de l'état d'urgence instauré en 1981, élections véritablement libres, sans régime d'autorisation des partis). De l'autre, côté, il y a son exact opposé : Omar Suleiman, l'homme de l'ombre par qui "tout passe" en Egypte. Chef des services secrets égyptiens, il est le pivot des négociations dans le dossier israélo-palestinien.
Au dernières nouvelles, et "officiellement", l'état de santé du président Moubarak s'améliore. La question de la transition, si elle n'est pas tranchée rapidemment, le sera obligatoirement l'année prochaine, au plus tard, date des prochaines élections. Entre la candidature encore incertaine du Raïs, et les poussées réformistes des partisans d'ELBaradeï, il y aura du changement quoi qu'il advienne. (photo : Free Mass)