... Nicolas est mon ami. Nicolas est un astre au firmament. Nicolas est grand. Nicolas a des chaussures pointues de
belle facture, parfaitement vernies par ses soins qui brillent de couleurs mordorées car le soir il se fait chier à les dépolir à la main pour les repolir de la même couleur mais avec des
nuances d'autres couleurs cause que c'est beau. Nicolas est un esthète. Nicolas est aussi un excellentissime musicien, arrangeur et percussionniste à ses heures soit le matin à partir de 17
heures. Nicolas est une de ces petites fourmis qui, tous les soirs, font le succès de Spamalot, la reprise des Monty Pythons par PEF qui triomphe en ce moment à Paris au Théâtre Comédia et dont
auquel je vous avais déjà causé rien que là Spamalot, un spectacle pour les petits et les glands. Car derrière le spectacle, dans un réduit à peine digne de Sri Lankais au taquet, Nicolas et ses
accolytes anonymes mettent en musique le spectacle tous les soirs, en direct live comme on dit eud' maintenant. Performance unique : les musiciens ne voient le spectacle qu'à travers un petit
écran de retour. À la faveur d'un reportage sur les coulisses du spectacle visible en cliquant sur l'édition du 7 mars ici link Nicolas, oui, immense récompense qu'à côté les Victoires de la Musique,
c'est de la bouse de gnou, Nicolas est passé dans le 19/20 de France 3, édition Paris Île-de-France. La consécration.
Nicolas est beau, Nicolas est grand, Nicolas porte une chemise blanche et ne tape pas sur des bambous mais c'est numéro 1 quand même. Et pourquoi ? Car dans son île, oui, d'accord c'est vrai,
on est fous mais on est musiciens aussi. Nicolas est là où il y a marqué Matthieu Gonet mais Matthieu Gonet est à droite alors que Nicolas est plutôt à gauche. Et je ne parle pas forcément de
politique.
Les mains de Nicolas sont belles aussi quand elles ne tapent pas sur des bambous et l'on peut conclure, non à ses mains mais à sa chemise que le tournage a été réalisée en plusieurs fois ou que
Nicolas change régulièrement de chemise car il ne porte plus la blanche du début mais une chemise couleur chocolat qui sied si bien à son teint d'albâtre digne des meilleurs marbres de
Carrare.
Ici, le Nicolas se cache. Mais il est là pourtant, tapi tel Narnard, grand fauve qu'il est, caché derrière un pupitre, une cymbale et un flûtiste caché lui-même par un splendide bandeau 19/20
Paris Ile-de-France Spectacles. Détail important à noter, il est 19h193.
Voici qu'enfin le Nicolas s'expose en pleine lumière, le deltoïde tendu vers l'effort, la chemise entrouverte pour plus de classe et une meilleure sudation, le geste altier malgré la tension,
la mèche rebelle et le paquet moulé, une bouboule en l'air, une bouboule en bas, aussi concentré que le bon lait sucré.
Si vous n'avez pas encore vu Spamalot, courez-y. Vous pouvez croire un mec qui est prêt à sortir le lance-flamme à
chaque fois qu'il entend " Nous sommes deux sœuuuuurs jumelles " ou tout autre air de Michel Legrand. Les comédies musicales, c'est pas mon truc. Mais j'ai pris un pied énorme avec ce spectacle
musical, burlesque, grotesque, comique, bref exactement ce que dont nous avons tous besoin en ce moment pour nous détendre et tout ceci n'a rien à voir avec l'amitié qui m'unit avec le
Nicolas là depuis, ouh là, 24 ans déjà.