Ti amo Leonardo par Orange Mécanique

Publié le 09 mars 2010 par Orange Mecanique & Lady Penelope

J’ai entendu dire que Martin Scorsese n’aurait pas fait un seul bon film depuis Casino (1995)… Ouh ! Malheur ! J’étais à deux doigts de jeter ma Converse sur l’écran de la télé au moment de ces propos durant l’émission Le Cercle. Je ne nie pas que c’est un des meilleurs films des années 90, faisant partie de son top five certainement, mais depuis, si on oublie Gangs of New York et A Tombeau Ouvert, il y eut le mystique et éducatif Kundun, Aviator ou ses Infiltrés.
Je ne suis donc absolument pas d’accord, et Shutter Island est encore une démonstration significative de l’intelligence de la mise en scène du Maestro.
Je passe sur les procès d’intention concernant l’utilisation des images de la Shoah. En effet le personnage principal, Teddy Daniels, incarné par DiCaprio est hanté par la libération des camps nazis à laquelle il a participé. Je ne trouve pas cela inutile, mais même essentiel pour comprendre la psychologie du personnage. Il me semble également que c’est un thème que Scorsese n’a jamais traité. Pourquoi pas maintenant, en deuxième lecture, celle après le polar ?
Il y a aussi dans sa réalisation une esthétique importante pour marquer le genre, je pense à une très belle scène présente également dans la bande annonce où Teddy Daniels tiens sa femme dans ses bras avant qu’elle ne se transforme en cendres…
En revanche je ne vais pas commenter l’adaptation du roman de Dennis Lehane, l’histoire, qui me fait penser dans sa construction à d’autres grands films, car si je les cite, je risque de vous gâcher le suspens….


Je pourrais par contre vous parler pendant des heures de Leonardo et Martin signant le retour d’un des plus beaux duos du cinéma, celui formé avec le grand Robert à l’époque de Raging Bull, Taxi Driver, Les Affranchis ou Casino. Même si nous avons envie sans cesses de faire cette comparaison, nous ne pouvons nous en empêcher, Leonardo a su imposer le style DiCaprio sans à avoir à rougir devant ses pères, les DeNiro, Nicholson ou Harvey Keitel.
Sa prestation fut encore une fois magistrale dans ces retrouvailles après Les Infiltrés.
Par ailleurs, si on y regarde de plus près, depuis le début de sa carrière il époustoufle. Son physique de jeune premier mêlé à cette maturité et une sensibilité rare conclue la plupart du temps sur un un résultat bluffant. Je pense à Gibert Grappe.

Hier pendant mon repas de famille dominical, deux phrases à son sujet m’ont paru tellement vraies : « Ce n’est pas possible, il a du coucher avec la femme d’un producteur hollywoodien pour n’avoir jamais eu d’Oscar ».
En effet on pourrait se poser la question… Mais malheureusement je crois qu’à chaque fois il a joué de malchance, en étant confronté à des Jamie Foxx pour Ray ou Forest Whitaker pour Le Dernier Roi d’Ecosse… Encore pfff…
L’autre remarque disait : « C’est un des seuls acteurs qui fait pleurer quand il pleure ». Ce n’est peut être pas le seul, mais l’émotion dégagé par ce jeune homme est vraiment spéciale. Et quand il pleure, il se passe effectivement quelque chose. Déjà dans Roméo et Juliette intensité naturelle, non sur-jouée, se dégageait de lui.
Il faut que je vous avoue mon béguin pour cet acteur. Ou vous l’aurez compris. Au départ les bruns ténébreux obtiennent souvent plus mon attention, je ne suis absolument pas sensible aux blondinets du type Brad Pitt. Mon Rn’é n’est pas vraiment typé du Nord de la Suède par ailleurs.
Pourtant, Leonardo évincerait presque George dans mon cœur… Tout cela par son aura, car c'est un acteur brillant.