Comme chaque année à la même période, je me sens revivre. Les journées prennent le dessus sur les nuits, le soleil commence à chauffer,
Cela me rappelle une autre phrase de mon maître à penser : "Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée printanière, je ne serais pas autrement surpris d'apprendre qu'il a passé l'hiver pas plus tard qu'aujourd'hui."
Je vous l'avais déjà servie l'année dernière dans un de mes nombreux articles abordant le retour des beaux jours.
Et oui, comme l'année dernière, il y a de forte chance que je vous casse les pieds avec le printemps mais c'est plus fort que moi :
Merci cher Léo...
Le week-end dernier a vu le lancement officiel de cette belle période. Deux amies de Clermont-Ferrand, Sandrine et Virginie, sont venues me rendre visite et nous avons pu profiter de moments très sympathiques.
Elles adorent les chevaux, alors nous sommes allés faire un petit tour au Grau-du-Roi samedi matin, où se déroulait une manifestation taurine, comme il y en a tant dans la région. Plus précisément, il s'agissait d'une abrivado. Pour les non initiés, c'est un lâché de taureaux camarguais, dans les rues d'une ville.
À l’origine (avant l'époque des camions transporteurs de bétail) l’abrivado consistait à conduire les taureaux des pâturages aux arènes où les bêtes devaient participer à des courses.
De nos jours les abrivado sont organisées spécialement lors des fêtes locales dans la région. Les rues sont barrées par des barrières de grande hauteur afin d’empêcher les taureaux de s’échapper. Des jeunes du coin, les atrapaïre ("attrapeurs" en provençal) essaient d'immobiliser les taureaux en les attrapant par la queue et les cornes. Bref, c'est assez spectaculaire.
Et ça l'est d'autant plus quand, comme au Grau-du-Roi ou à Palavas-les-Flots, l'abrivado se déroule partiellement ou en totalité sur la plage avec de nombreux taureaux et de très nombreux gardians sur leurs chevaux blancs.
Je n'ai pas pu filmer
Elle est impressionnante car on y voit plusieurs taureaux s'échapper. Le premier va dans l'eau et doit être ramené en jet sky, plutôt insolite mais finalement assez courant. J'avais assisté à la même scène à Palavas l'an dernier et la pauvre bête s'était noyée...
Un autre taureau fonce carrément dans la foule et bouscule des spectateurs (un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident).
Mes lecteurs qui ne sont pas du Midi, et a forciori les Québécois, doivent trouver ça un peu fou mais la tradition taurine camarguaise est très présente dans la région. Je ne suis pas un fervent défenseur des traditions régionales, loin de là, mais celle-ci me plait bien.
Ce qui me plait bien aussi, c'est l'association de l'ancien et du contemporain dans le domaine de l'art et de l'architecture. C'est pourquoi j'adore la petite église d'Aigues-Mortes, ville où Sandrine, Virginie et moi sommes allés déjeuner (en terrasse, je précise) après un petit apéro face à la mer.
L'église Notre-Dame-des-Sablons date du XIIIième siècle. En 1989, le père Maurice Archet prit l'initiative de doter les 31 baies de son église de vitraux modernes.
Le résultat est fascinant : la sobriété du bâtiment mise en valeur par la lumière émanant de ces vitraux tout droit sortis d'une galerie d'art contemporain...
Après u
Comme vous pouvez le constater, il faisait encore beau mais on commençait à apercevoir des nuages menaçants à l'horizon.
Virginie et Sandrine sont reparties vers 17h, amenant avec elles le peu de beau temps qu'il restait.
En effet, une heure après leur départ, une véritable tempête de neige s'est abattue sur Montpellier, couplée à un orage. Un truc de dingue !!! En quelques heures, tout était blanc, même ma piscine :
Les giboulées de mars ???
Et oui, en cette inter-saison, il faut se méfier car, comme on dit : "Une rondelle ne fait pas le printemps...".