Son début de saison est délicat. Son bilan est famélique: 2 buts en 12 journées de L1. Djibril Cissé est donc venu s’expliquer devant la presse. Et l’attaquant de l’Olympique de Marseille (17e du Championnat) est énervé.
Vous êtes très critiqué depuis le début de la saison, en raison de vos mauvaises prestations. Comment vivez-vous cette période?
Très mal. J’ai la sensation que les médias s’acharnent sur mon cas et ça commence à me casser les couilles. J’ai toujours la même motivation de réussir à l’OM, je veux simplement qu’on me fiche la paix. C’est la première fois de ma carrière que je suis autant attaqué. J’entends des « Cissé, c’est un fêtard, il ne fait que sortir la nuit ». Je mets au défi quiconque de me voir dehors un soir. Je travaille, je vais à l’entraînement et je rentre chez moi. Cela payera. J’ai la foi, Dieu m’aidera.
Face aux critiques et à la concurrence qui s’est installée avec Mamadou Niang, avez-vous déjà songé à quitter le club?
Oui. Parfois, j’ai envie de partir. Cela m’est passé plusieurs fois par la tête déjà. Je ne suis pas venu à l’OM pour être sur le banc. Lors des trois meilleurs matchs de l’OM (Liverpool, Porto, Lyon), je n’étais pas titulaire. J’ai parfois l’impression d’être un chat noir. L’équipe tourne bien avec Mamadou. Il est meilleur que moi en ce moment. Mais je suis un battant. Je vais travailler pour regagner ma place. Après si en décembre je suis sur le banc, il faudra envisager peut-être un départ. En tout cas, pour l’instant je suis à Marseille pour 5 ans et je tiens à y rester.
Non, ces plaques ne me gênent pas. Je ne vais pas me cacher derrière cette excuse. On m’a proposé de les faire enlever à la trêve mais je n’ai pas envie de perdre un mois. Je préfère le faire en début de saison prochaine. J’ai trop de choses à démontrer d’ici là. Je suis quelqu’un de fier. L’année dernière j’ai connu la même période de doute et pendant cinq ou six matchs j’étais sur le banc. J’ai surmonté ça et j’ai réussi à retrouver mon niveau. A l’époque, j’avais annoncé 15 buts et je l’ai fait. Cette saison, j’ai dit que j’allais en marquer 20. On en reparlera au mois de mai…