Laure Manaudou serait-elle en passe de devenir l'Angélique du XXIe siècle ? Comme la célèbre
Marquise des Anges incarnée par Michèle Mercier au cinéma dans la fresque romanesque des années 1960, son jeune destin est déjà émaillé d'épisodes hauts en couleurs. Il y eut
d'abord Laurette et le Rescator, avec dans le rôle du corsaire des bassins Philippe Lucas, baroudeur chloré au caractère tempétueux et amateur de joncaille.
Laure et l'Olympe, sorti en 2004, consacrait leur collaboration sur fond de Parthénon et de mer Égée bleutée. L'or
olympique à Athènes, la célébrité et la fin des années d'insouciance pour une gamine de 18 ans devenue d'un coup une star du sport mondial et l'une des personnalités favorites des Français. Trois
ans et une flopée de records et de médailles plus tard, la rupture avec son intraitable mentor ouvrait un nouvel épisode de la saga : Laurette et le prince de Vérone. Dans le rôle du
séducteur, Luca Marin. Dans celui du ténébreux cardinal essayant de tirer honteusement profit de l'idylle, Paolo Penso, pour quelques semaines d'entraînement rocambolesques en Italie, avant une
évasion médiatique et le retour de la belle dans le giron familial.
Nouveau coup de théâtre ce week-end. En battant à Berlin son propre record d'Europe du 200m (1'53"48), la championne d'Ambérieu signait un
tonitruant come back. Vous avez aimé Indomptable Angélique en 1967 ? Vous aimerez Insubmersible Laurette en 2007, dont l'héroïne, avec son air habituel
de ne pas y toucher, cloue mine de rien le bec à tous ceux la croyant égarée quelque part au milieu de "ses amis, ses amours, ses emmerdes", comme l'aurait chanté Aznavour. Aux dernières
nouvelles, un autre épisode de la saga serait déjà en pré-production, tournage prévu à l'été 2008. Laurette et la Cité interdite devrait emmener notre aventurière à Pékin en quête d'un
nouveau butin, que tenteront de lui ravir de perfides naïades aux yeux bridées ou de menaçantes torpilles américaines. Succès en salle assuré…