Etait-ce bien sa guerre ?
Certes Mme Bigelow expose de façon convenable tous les clichés attendus du genre: du soldat fragile psychologiquement au clampin moyen qui se découvre une vocation l'arme à la main, en passant par l'officier supérieur peu conscient des réalités du terrain. Encore faudrait-il dépasser ces clichés pour les rendre un tant soit peu crédibles. Or le film est empreint d'une pesanteur qui fige les personnages et leur travers, et le scénar n'a vraisemblablement pas prévu de les faire évoluer. C'est dommage car je m'attendais à voir la personnalité du personnage principal s'altérer, à voir son incroyable témérité s'émousser au fur et à mesure de ses rencontres, des bombes qu'il doit désamorcer, des aléas d'une guerre qu'il traverse comme un gigantesque parc d'attractions. Que nenni le sergent James est inconséquent et il le restera. Et quant il rentrera chez lui après une guerre qu'il aura perdu, il sera probablement en but aux autorités et il faudra faire appel au colonel Trautman pour calmer ses ardeurs vindicatives.
Mon avis: N'est pas Michael Cimino qui veut.
Mon conseil: quand on a une femme comme Evangeline Lilly, à l'instar du sergent James, on reste à la maison.
Sentenza.