Le 17 mars prochain débarque au cinéma un
film qui semble vraiment sympathique qui a remporté le prix du jury - festival de venise 2009 j'ai nommé le film : SOULKITCHEN.
Voici le résumé :
Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traverse une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s’installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent
la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos !
Zinos décide de rejoindre Nadine en Chine, et confie son restaurant à son frère Illias, fraîchement sorti de prison. Ces deux décisions se révèlent désastreuses : Illias perd
le restaurant au jeu contre un promoteur immobilier véreux, et Nadine a quelqu’un d’autre dans sa vie ! Mais les deux frères ont peut-être encore une chance de sauver le Soul Kitchen, s’ils
parviennent à s’entendre et à travailler en équipe.
SOUL KITCHEN est une sorte de « Heimatfilm » (film de terroir) audacieux et déjanté, ces films typiques de l’Allemagne des années 1950, où l’on parle d’amour, d’amitié, et de la vie dans une
petite communauté quasi villageoise, celle du Soul Kitchen. On y parle de l’Heimat, ce cocon constitué par la famille et les amis, un lieu d’évasion et de magie, où viennent naître et
s’éteindre des histoires d’amour. Mais SOUL KITCHEN ne s’intéresse pas seulement aux rapports humains ; le film est aussi une critique du processus d’embourgeoisement, qui transforme d’anciens
faubourgs populaires en quartiers
à la mode, puis en projets immobiliers spéculatifs. L’histoire de SOUL KITCHEN pourrait se passer dans
de nombreuses autres métropoles de par le monde. Ici, le film a pour cadre la ville natale de Fatih Akin, Hambourg, et plus précisément le quartier de Wilhelmsburg, une banlieue tout
particulièrement visée par le plan d’aménagement de la ville.
Avec SOUL KITCHEN, nous avons essayé de réaliser un film narratif classique, mais de la façon la plus originale possible - de rester fidèle au genre, tout en gardant un style très personnel.
L’histoire est authentique, tout comme les acteurs !
La musique tient une place fondamentale dans le film, dans la tradition inaugurée par HEAD-ON. « La musique est la nourriture de l’âme », crie un Zinos désespéré à l’inspectrice des impôts qui
repart du Soul Kitchen avec son équipement stéréo, confisqué parce qu’il n’a pas payé les charges du restaurant. La soul est le coeur de ce restaurant de Wilhelmsburg : qu’il s’agisse de
morceaux instrumentaux aux accents funk, comme ceux de Kool & The Gang, Quincy Jones ou Mongo Santamaría, ou bien de classiques du rhythm and blues, comme Sam Cooke ou Ruth Brown. Mais il
n’y a pas que de la soul : la bande originale comporte aussi du hip-hop et de l’électro de Hambourg, du rock live, du rebetiko grec et même « La Paloma ». Le tout ressemble à l’une de ces
soirées où Fatih Akin se met aux platines, mais un Heimatfilm tourné à Hambourg se devait aussi de comporter une chanson de Hans Albers, l’un des acteurs chanteurs allemands les plus populaires
des années 1930 et 1940.