Si une trêve a été déclarée, au moins jusqu'au 7 mai prochain, le gouvernement, à travers le ministre de l'Intérieur Chidambaram, souhaite négocier avec les insurgés. On évalue leur nombre entre 10 et 20.000 « terroristes rouges ».
Personnellement sollicitée, l'auteure considère cette invitation comme sérieuse, et estime que les deux camps devraient absolument déclarer un cessez-le-feu. Célèbre pour son Prix Booker en 1997, pour le livre Le Dieu des petits riens, Arundhati a toujours fait preuve d'engagement social, et son pacifisme est réputé.
Elle fait notamment partie des personnes ayant participé à la thèse de l'après-développement - « L'occidentalisation désocialiserait et déterritorialiserait les hommes, substituerait des échanges économiques au lien social et prônerait la concurrence généralisée qui mène à l'exclusion. » (source)
Pour autant, Arundhati a préféré décliner la proposition faite par les maoïstes, estimant qu'elle « est une écrivaine, pas une médiatrice. Je ne pense pas que je serai très douée pour ça. » Et d'ajouter : « C'est une très sérieuse responsabilité et certaines personnes sont bonnes pour faire cela. » Arundhati préfère pour sa part rester « observatrice indépendante » dans cette situation, rapporte la BBC.
Ses positions tranchées sur des questions sensibles ont souvent fait d'elle une personnalité controversée en Inde. L'invitation formulée par les Naxalistes a irrité le ministre de l'Intérieur. « Vous ne pouvez pas avoir une discussion avec des gens qui ne veulent pas en avoir. Laissez Arundhati Roy obtenir d'eux un engagement qu'ils renoncent à la violence. Elle n'a pas de réponse à cela. »
Crédit photo Mecano Blog