Alice au pays des merveilles sortira en France le 24 mars. Et honnêtement, certains dans la rédaction comptent les heures. Mais certaines réactions de voyeurs outre-atlantiquiens portent sur le film un regard critique. Très.
Bon, le postulat de Burton est simple : Alice a presque 20 ans, et elle tente de retourner dans son pays des merveilles, découvert dans son jeune temps, et finalement un peu oublié.
Mais voilà : si l'on ne reprochera jamais à Burton d'avoir un génie visuel fantastique - je vous défie de trouver un film qui ne le démontre pas - certains scénarii transforment des perles en belles réalisations, certes, mais un peu creuses...
À l'inverse, dans Alice, le problème ne serait pas le manque, mais le trop. Trop de tout. Avec un fil conducteur du Bien contre le Mal, version Disney. Dans une vision sombre du pays enchanteur, avec un Johnny Depp démentiel (c'est le cas de le dire, dans son rôle de chapelier fou), il transformerait le voyage merveilleux en traversée du désert. Un périple sans joie, notent les premières chroniques.
Le grand public ne l'aura probablement pas vu de cet oeil-là, étant donné que le film a déjà encaissé 210 millions $ depuis son lancement aux États-Unis et au Canada. Probablement un record pour ce premier trimestre de l'année.
Et définitivement, on attend d'en savoir plus sur ce film. Une histoire qui a 145 ans et fait toujours le plaisir de ses lecteurs, difficile de croire que Burton soit parvenu à la dénaturer à ce poînt, et la rendre imbittable...