L’histoire recommencerait-elle ?
Je passe au travers des gens comme dans une forêt
----Et mon regard s'accroche aux mystères de leurs branches
- Trans-Sibérie au cœur
Qui s’égoutte en de riants éclats -
Le lointain torche ses dernières cartouches
Des rêves s’étalent derrière des vitrines à l’accès si confus -
Elles brillent tant qu’elles ternissent et rendent morne ce qui l’était déjà
-----Pourtant -
----------Babouins ! Je vous parle !
----Babouins aux poches pesées d’enclume
Nous marchons tous d’un même pas dans le sein de ce serpent qui hurle
L’accession – il le faut –
----Il faut pouvoir –
Il faut pouvoir accéder à ses ombres
Il faut pouvoir sortir
-------Sortir du serpent qui hurle
Et lui faire cracher sa queue
---------Mieux !
La lui enfoncer toujours plus loin dans la gueule jusqu’à ce qu’il s’engloutisse -
-----Disparaisse
Et ensuite ? Ils – les singes – errent
--------------Quand les singes erreront en dehors du serpent
Certains imploseront de ne plus être contenus
------Un s’égorgera
------------Quand d'autres hurleront de joie !
© Ratures - Vincent Delhomme - 2010