- - - À ceux qui bêlent de leurs voix tant de ratures - - -
Une autre fois je descendais des marches. Tant et tant que mes pieds ne s'oubliaient plus, mais recevaient l'impact comme autant de bruit du cœur.
Les pulsations du pas s'étrennent encore. Parfois l'ivresse annonçait, folle, l'envers de nos corps. En marionnettes belles nous marchons ; et les rencontres seraient programmées.
Celui-là chante Dieu et rayonne de variations. Rythmes en chair oublient la Chute et se transportent en lune. Mais il faudrait retravailler le cœur des mots.
- - - Bille, bille roule et sa fesse en mousse étreindra notre monde - - -
Mais croirez-vous à ma folie ? Elle ne rime à rien, mais rien ne rime en elle. Sauf l'étincelle parfois, celle des yeux dans leur magma, croisée de loin dans une vitre, comme un reflet de peur de soi.
Terra incognita de tant de territoires où je n'ai fait qu'un tour, ou même pas foutu un doigt ; alchimiste velléitaire et va-nu-pieds évanescent, avec au fond du ventre tant de faims, sans nombre, étranges aussi peut-être, perverses mais pleines, oh si pleines de vie !
Des faims de sexe à n'en plus finir, voici au fond le but de toute chose, et son début. Des faims de fins inassouvies et infinies ; consommation de paradoxes et de paroles contrefaites n'exprimant que des surfaces.
Vous n'y avez pas cru. Vous vous êtes mentie. Avez cherché des yeux l'étincelle folie et fureté dans les dédales de nos mots. Mais vous n'avez rien vu… sinon du feu, reflet de vos envies, image tendre tendue
-----------vers ma folie.
Et je t'embrasse des deux bras. Tout ira vite. Ne nous plaignons pas.
Tout va toujours trop vite. Toujours tout part et puis se noie
au fin fond de son point de fuite - - -
© Ratures - Vincent Delhomme - 2010