Rue des harkis, ça sonne quand même mieux que rue du 19 mars 1962 ! Effectivement, ça sonne bien et mieux. Et surtout, ça fait chaud au cœur de savoir que le drame des harkis est ainsi reconnu.
Mais voilà, il n’y en pas assez en France, contrairement aux rues et autres places ou squares du 19 mars 1962, comme si nous n’avions pas notre place ici et dans l’histoire de France.
Il n’y en a pas assez malgré le lourd tribut payé par les soldats d’origine nord-africaine dans les conflits dans lesquels la France s’est trouvée engagée : de la campagne de Crimée jusqu’à la
guerre d’Algérie, en passant par 1870, 1914-1918, 1939-1945 et l’Indochine.
Il n’y en pas assez et c’est tout à fait déplorable : alors que la France compte près de 36 800 communes, seules 2 communes (à ma connaissance et j’espère me tromper) ont osé inauguré des rues des
harkis, Rouen il y a déjà 20 ans et Dreux en septembre dernier.
Alors, barvo à ces 2 municipalités qui ont ouvert la voie et à nous d’obtenir de nos élus qu’ils en fassent de même.
En tout cas, l’association 2ID-Harkis du Loiret, très attachée au devoir de mémoire, œuvre depuis de nombreuses années pour la reconnaissance des anciens harkis et vient de relancer auprès de
plusieurs communes du Loiret une vieille demande en vue de dénommer des voies en hommage aux anciens harkis.
Gageons que cela ne sera pas…..une impasse.